Extrême Sud

Conseiller régional de Paca, secrétaire départemental du FN dans le Var, il sera, à 43 ans, candidat aux législatives dans la 7e circonscription du département (La Seyne-sur-Mer, Bandol…) détenue par la droite. Il espère que le FN va basculer au-dessus des 50 % dans le Var, et il ne reste plus grand-chose à gagner : aux régionales de 2015, le Front y a fait 49,1 %. En août 2000, il a été condamné en correctionnelle à un an de prison, dont six mois ferme, pour « violence en réunion avec arme », pour une bagarre lors d’un collage d’affiches. Il a aussi géré une librairie « nationaliste » à Toulon, Anthinea (en hommage à l’ouvrage de Charles Maurras, Anthinea, d’Athènes à Florence), où il vendait presse et littérature d’extrême droite.

Retrouvez tous les épisodes avec Frédéric Boccaletti.

Élue à 22 ans députée de Vaucluse, défaite aux régionales de 2015 par Christian Estrosi (Les Républicains). Pas toujours d’accord avec sa tante – elle ne croit pas au « ni droite ni gauche » sachant notamment qu’en Paca l’électorat à récupérer se situe à droite –, elle reste légitimiste et, à 27 ans, assure la campagne de Marine Le Pen, comme le 3 mars à Bandol.

Retrouvez tous les épisodes avec Marion Maréchal.

Tombé tout petit dans le FN, vers ses 15 ans, il a dirigé le Front national de la jeunesse (FNJ). Depuis, il est passé dans la cour des grands. En 2014, il est élu maire de Fréjus, dans le Var, et devient le plus jeune sénateur de la Ve République. À 29 ans, il est aujourd’hui directeur de campagne de Marine Le Pen pour la présidentielle 2017. Il a la particularité d’être visiblement compatible avec toutes les tendances du FN, de Florian Philippot à Marion Maréchal-Le Pen.

Retrouvez tous les épisodes avec David Rachline.

Il a passé dix ans chez les Balkany comme directeur général des services de la ville de Levallois-Perret. « Je ne remplissais pas la déclaration d’impôts du patron. Et je n’ai jamais été entendu dans les enquêtes », se défend-il. Élu municipal à Avignon, il est parachuté à 50 ans comme candidat FN dans la 4e circonscription du Var, tenue depuis 1986 par le député-maire LR de Saint-Tropez, Jean-Michel Couve, 77 ans, qui ne se représente pas pour un 8e mandat, laissant la droite se diviser pour sa succession.

Retrouvez tous les épisodes avec Philippe Lottiaux.

À Pignans, le responsable local du Front national essaye d’enrôler les habitants. « Pour l’instant, j’ai quinze à vingt adhérents. » Ce policier à la retraite continue à travailler au commissariat de Toulon au gré des missions qu’on lui confie. Il vote FN depuis 1983 ; avant, il était de droite.

Retrouvez tous les épisodes avec Gilbert Perrotin.

À 25 ans, il est adjoint au maire FN du Luc et conseiller régional depuis 2015. Titulaire d’un bac pro logistique, il a tout arrêté pour la politique. Il s’emploie à organiser le Front national dans les 28 communes de la 4e circonscription du Var. Ce n’est pas gagné. « Avant, il y avait sept ou huit responsables de commune. J’ai réussi à doubler. »

Retrouvez tous les épisodes avec Geoffrey David.

Fondateur de Nissa Rebella – les Identitaires niçois –, il a intégré le Front national aux régionales de 2015 à l’initiative de Marion Maréchal-Le Pen. Cet ancien organisateur de « soupes au cochon » participe activement à la campagne présidentielle de Marine Le Pen, dont il est un des pivots. Le conseiller régional assure qu’il a changé depuis ses soirées skins.

Retrouvez tous les épisodes avec Philippe Vardon.

Pascal Brun, 46 ans, est « personnel administratif » dans un collège du Var et syndicaliste à Solidaires. Il anime la Codex 83 (Coordination départementale contre l’extrême droite), qui regroupe partis (PC, NPA), associations (LDH) et syndicats. Le journal, Les mairies FN du Var au scanner, recense sur seize pages leurs faits et gestes. Un premier numéro était sorti en 2015.

Retrouvez tous les épisodes avec Pascal Brun.

Secrétaire nationale du PS, elle travaille, avec sa collègue élue parisienne Sarah Proust, sur l’attitude à adopter face au FN. En 2014, Elsa Di Méo est arrivée quatrième aux municipales à Fréjus, où David Rachline (FN) a été élu. Elle est l’auteure de Journal de bord d’une élue en pays FN avec Lilian Alemagna (Stock, 2015).

Retrouvez tous les épisodes avec Elsa Di Méo.

Il anime Ensemble pour le Luc, une association d’une vingtaine d’adhérents. Le collectif a été créé après la victoire du FN aux municipales de 2014, par les participants d’une liste Front de gauche éliminée au premier tour.

Retrouvez tous les épisodes avec Roger Depierre.

Diplômé de Sciences-Po Aix en 2015, ce Marseillais a travaillé quelques mois au conseil régional de Paca avant de devenir directeur de cabinet du maire du Luc (Var), Pascal Verrelle. Conquise par le FN en 2014, cette municipalité en est déjà à son troisième maire, les deux précédents ayant démissionné.

Retrouvez tous les épisodes avec Joris Varjabédian.

Maître de conférence en science politique à l’université d’Avignon, chercheuse associée au Cherpa, le centre de recherches de Sciences-Po Aix-en-Provence. Elle a écrit Le vote FN. Pour une sociologie localisée des électorats frontistes (Éditions De Boeck Supérieur, 2017).

Retrouvez tous les épisodes avec Christèle Marchand-Lagier.

Il a été élu en 2014 maire de secteur à Marseille, dans les XIIIe et XIVe arrondissements, lors d’une triangulaire, grâce notamment au maintien d’une liste socialiste. Depuis, il est aussi devenu sénateur. Mais il a connu des défections dans sa majorité, dont ses deux premiers adjoints en octobre dernier, qui ont dénoncé ses méthodes « dictatoriales », une « gestion catastrophique » et un « capitaine du navire qui nous mène à la catastrophe ». La mairie de secteur n’a que des pouvoirs très symboliques, mais elle lui permet d’être en embuscade pour les municipales de 2020.

Retrouvez tous les épisodes avec Stéphane Ravier.

Connu pour ses positions très à droite, il est soudain devenu une sorte de « résistant » pour capter dans l’entre-deux-tours des régionales en 2015 les voix de la gauche et chiper une victoire qui paraissait promise à sa rivale FN Marion Maréchal-Le Pen. Depuis, il tape continuellement sur le Front national, son principal ennemi. Mais le patron de la Région Paca a dérouté ses troupes lorsqu’il a suggéré à François Fillon de se retirer et dans deux meetings du candidat, il s’est fait siffler. Soucieux de ne pas injurier l’avenir, il a posé en photo avec Emmanuel Macron à Marseille il y a quelques semaines, ce qui a encore plus énervé les militants de son camp. Mais de quel camp est-il, déjà ?

Retrouvez toutes les séries avec Christian Estrosi.

Travaillant dans la formation pour une collectivité dirigée par la gauche, il s’est mis à voter pour ce camp alors qu’auparavant il penchait plutôt pour la droite. En 2002, il a manifesté contre Le Pen. En 2017, il a voté pour le FN. André, 61 ans, est assez caractéristique de ces électeurs qui, après avoir butiné à droite et à gauche, finissent par faire fleurir l’extrême droite.

Retrouvez tous les épisodes avec André.

Joël Gombin, 34 ans, a l’habitude de décortiquer les résultats des votes, d’éplucher des données, de composer des cartes. Il est politiste, spécialiste du vote Front national et des stratégies du parti. Membre du Curapp (université de Picardie-Jules-Verne et CNRS) et du Cherpa (Sciences-Po Aix-en-Provence), il enseigne à Sciences-Po Paris et Aix, et est également membre de l’Observatoire des radicalités politiques (Fondation Jean-Jaurès). Il scrute aussi les porosités entre l’électorat de la droite et de l’extrême droite. Il est l’auteur de Le Front national (Eyrolles, 2016). Il a consacré sa thèse aux dynamiques électorales du FN en Paca.

Retrouvez tous les épisodes avec Joël Gombin.

Militant au Parti communiste français, section Oswald Calvetti, il a écrit Main basse sur Orange. Une ville à l’heure lepéniste (Calmann-Lévy, 1998) et AmeriKKKa : voyage dans l’Internationale néo-fasciste (Calmann-Lévy, 1989, réédité en 1995), dont il a tiré une série BD. Il est aussi auteur de nombreux polars. Dernière parution : Il est des morts qu’il faut qu’on tue (Cherche-Midi, 2016).

Retrouvez tous les épisodes avec Roger Martin.

Ancien commandant du contingent français de la KFOR au Kosovo jusqu’en 2011, il est désormais secrétaire adjoint de la fédération FN de Vaucluse.

Retrouvez tous les épisodes avec Georges Michel.

Identitaire, il est un as de la communication percutante, via des campagnes chocs et transgressives. Il fut directeur de la communication du maire d’Orange Jacques Bompard (ex-FN) de 1995 à 2014, mais l’a quitté en désaccord avec le népotisme appliqué par le député d’extrême droite. Il a ensuite été directeur de cabinet du maire de Béziers, Robert Ménard (soutenu par le FN), jusqu’à l’été dernier. Si Bompard tient depuis 1995 la ville d’Orange, il le doit en partie à cet homme de l’ombre auparavant « nationaliste révolutionnaire », notamment dans le groupuscule Troisième Voie. Revenu au FN et à Orange, Beck est « chargé de mission » du parti pour préparer les élections municipales de 2020 contre son ancien mentor : une guéguerre interne qui promet.

Retrouvez tous les épisodes avec André-Yves Beck.

Candidat soutenu par le FN dans la 6e circonscription du Var (Brignoles), cet ancien député de droite dans les Alpes-Maritimes (2002-2007) tente de se relancer en passant du côté de ceux qu’il combattait auparavant, tout en ayant toujours été proche de leurs idées. Il fait partie de ces « débauchés » de la droite classique sur lesquels le Front national mise pour conquérir cet électorat. Jérôme Rivière était à Nice le député d’une circonscription où Éric Ciotti lui a été préféré en 2007 par Les Républicains. Il s’est ensuite engagé avec Philippe de Villiers. Parachuté dans cette 6e circonscription du Var tenu par une élue LR, il espère prendre sa revanche sur son ancien camp. S’il gagne, ce spécialiste de la défense pourra, à l’Assemblée, faire profiter de son expérience au FN qui en manque tant. Il s’est investi dans la campagne présidentielle auprès de Marine Le Pen.

Retrouvez tous les épisodes avec Jérôme Rivière.

Le père adoptif de Marion Maréchal-Le Pen a joué un rôle important au FN dans les années 1990, notamment comme directeur de la communication de son beau-père Jean-Marie Le Pen, et comme dirigeant du FNJ (Front national de la Jeunesse). Il a inventé le concept de « ni droite ni gauche, Français » mais s’est éloigné du parti à partir de 1999, sa position relativement tolérante sur l’islam, qu’il estimait compatible avec la République, ayant choqué au sein du FN. Reconverti dans les affaires financières en Afrique, il conseille sa fille de manière informelle.

Retrouvez tous les épisodes avec Samuel Maréchal.

Fille du metteur en scène Antoine Bourseiller et de la comédienne Chantal Darget, elle devient torera à cheval (rejoneadora) en 1991, prenant pour nom celui de la patronne des gens du voyage qui la célèbrent chaque année aux Sainte-Maries-de-la-Mer. Lancée par Simon Casas, aujourd’hui patron des arènes de Madrid, elle a raccroché en 2007. Habituée de la presse people après son mariage avec Henri Leconte, elle est veuve de Christophe Lambert, publicitaire décédé en 2016. Marie Sara dirige les arènes des Saintes-Marie-de-la-Mer et celles de Mont-de-Marsan. Elle élève également des toros et commente des corridas pour Canal+ en Espagne.

Retrouvez tous les épisodes avec Marie Sara.

69 ans. Né à Marseille. Avocat depuis 1971. A longtemps été au PS, puis a tenté de devenir maire de Vichy (Allier) en 2001 et 2008, sous une étiquette de droite, sans succès. Il a été élu député du Gard en 2012, dans une triangulaire remporté avec 42,8 % des voix devant la candidate PS (41,5 %) et le candidat UMP (15,6 %). Il appartient au Rassemblement Bleu Marine mais n’a pas sa carte au FN.

Retrouvez tous les épisodes avec Gilbert Collard.

48 ans. Quand elle a connu son futur mari en 2000, qui était alors à Reporters sans frontières, elle travaillait à la FIDH (Fédération internationale des droits de l’homme) aux côtés de William Bourdon, l’avocat avec lequel elle a publié un livre en 2000 sur la Cour pénale internationale. En 2003, elle fonde avec Robert Ménard la revue Médias. En 2011, ils écrivent ensemble un livre sobrement intitulé Vive Le Pen !. En 2012, ils lancent Boulevard Voltaire, site censé être « libre », c’est-à-dire pas de gauche, voire très à droite, et qui connaît un certain succès.

Retrouvez tous les épisodes avec Emmanuelle Ménard.

63 ans. Il a commencé sa vie comme journaliste et très à gauche, il la poursuit comme homme politique et très à droite. Compagnon de route critique du Front national, qui l’a soutenu pour gagner la mairie de Béziers en 2014 et le laisse gérer son fief à sa guise, c’est un tenant de la ligne Éric Zemmour-Patrick Buisson, celle d’une droite qui se targue d’avoir des « cojones », idéologiquement soluble dans le FN, tout en gardant quelques distances, histoire d’échapper au fantasque leadership lepénien.

Retrouvez tous les épisodes avec Robert Ménard.

Ancien élu de droite niçois puis dissident de la majorité Estrosi, il est passé du côté du FN en 2015 (sans y adhérer), avec pour mission de draguer les voix de droite pour le parti d’extrême droite. Il tente de devenir député de la 4e circonscription des Alpes-Maritimes (Menton).

Retrouvez tous les épisodes avec Olivier Bettati.

Ce « libéral-conservateur » qui fait campagne, aux législatives dans le Vaucluse, sur les fondamentaux du FN (immigration, insécurité, islamisme, souveraineté, identité…), adore prendre pour cible les « bobos gauchistes », le « système » et « les médias » atteints de macronite aiguë. Idéologiquement proche de Philippe de Villiers, cet avocat père de six enfants a commencé en politique auprès de Jacques Bompard, le maire d’extrême droite d’Orange, qu’il a quitté en 2012 pour se rapprocher des frères ennemis du Front national. En 2014, il a vainement tenté d’embarquer Marion Maréchal-Le Pen dans la conquête de la ville de Carpentras aux municipales, qu’il a perdues de 306 voix face au PS Francis Adolphe. Il reste persuadé qu’avec elle, il gagnait. Il s’est vengé de son tombeur en le battant pour devenir conseiller départemental en 2015. Hervé de Lépinau n’apprécie pas qu’on le présente comme « catholique intégriste », lui qui se dit fidèle à Rome, « catholique polycarburant, aussi à l’aise avec les traditionalistes qu’avec les charismatiques », qui « aime autant une messe en latin que celle dite dans [son] village par le prêtre camerounais ».

Retrouvez tous les épisodes avec Hervé de Lépinau.