La cour n’a retenu le terrorisme que pour quatre des onze accusés présents, soulignant les faiblesses de l’accusation.
Son rôle dans la série.
Saïd et Cherif Kouachi sont nés respectivement le 7 septembre 1980 et le 29 novembre 1982 à Paris. Français d’origine algérienne, ils grandissent dans une tour HLM du XIXe arrondissement de Paris. Leur père meurt en 1991 d’un cancer, leur mère décède en 1995. Confiés à l’aide sociale, ils sont envoyés alors à Treignac, en Corrèze, avec leur petit frère, né en 1989. Leur sœur, née en 1981, les rejoint. Au centre éducatif Les Monédières, où tout se passe bien, Cherif n’est alors pas religieux, il fume, boit, sort, fréquente des filles, fait du rap est passionné de foot.. Il fait un BEP électrotechnique et, en parallèle, sport-étude. Une blessure met fin à ses rêves de football. De son côté, Saïd obtient un CAP d’hôtellerie en 2000. Selon ses amis, il devient bigot ces années-là. Mohamed, un oncle parisien, est alors omniprésent, et il lui est reproché une mauvaise influence intégriste. Majeurs, les Kouachi vont habiter chez lui à Paris, dans le XIXe arrondissement. Ils vivent de petits boulots. Ils croisent le prédicateur Farid Benyettou au début des années 2000 et c’est le début de leur dérive. Ils sont mariés au moment des faits, depuis 2008 pour Cherif qui a un fils, et depuis 2012 pour Saïd. Leurs épouses, qui ont tout ignoré, n’ont pas été poursuivies.
Par Thierry Lévêque
La cour n’a retenu le terrorisme que pour quatre des onze accusés présents, soulignant les faiblesses de l’accusation.
Les avocats de la défense ont combattu l’accusation de « terrorisme », qui fait peser de lourdes peines sur les accusés.
Caricatures, Samuel Paty, tensions diplomatiques, Covid-19… L’audience aux multiples effets collatéraux reprend ce mercredi.
Ni les années d’enquête, ni les audiences n’ont permis de savoir comment les deux frères ont préparé l’attaque de « Charlie Hebdo ».
La question de la radicalisation traverse l’assassinat de Samuel Paty aussi bien que le procès des attentats de janvier 2015.
Accusé d’être jihadiste et le complice principal des tueurs de janvier 2015, il tente, à la barre, de passer pour un « simple » voyou.
Le jihadiste s’est procuré des armes importées par des suprémacistes lillois, qui étaient en plus indics de la gendarmerie et de la police.
En plein examen de la question des donneurs d’ordre des attentats de 2015, une attaque a eu lieu devant les anciens locaux de « Charlie ».
Alliés des terroristes ou simples voyous ? La justice doit trancher sur le rôle des accusés dans la préparation des attaques.
À la barre, les survivants de « Charlie » se sont remémoré l’horreur du 7 janvier 2015, ont partagé leurs blessures, dit leur colère.
Bande à « Charlie », victimes de l’Hyper Cacher, accusés : le procès des attentats de janvier 2015 est un étrange ballet judiciaire.
L’audience qui s’ouvre convoque des seconds couteaux, des disparus, d’autres absents encore. Au premier rang desquels Hayat Boumeddiene.