Avec le plan de départs, l’entreprise s’est vidée. Les 10 000 salariés restants tentent de se relever, non sans difficultés.
11 mai 2018 · Épisode n° 14
Photo Christophe Morin/IP3
Son rôle dans la série.
Vu le turn-over à la tête de SFR, un PDG est toujours ici un peu un nouveau PDG. Mais Alain Weill a un profil singulier par rapport à ses prédécesseurs. Jusqu’ici, il était en effet un homme de médias. Il a commencé sa carrière au début des années 1980 dans les radios libres. Il commence comme directeur du réseau des stations NRJ, puis grimpe dans les années 1990 au sein de NRJ Group (NRJ, Chérie FM, Rire et chansons…). En 2000, il fonde NextRadio en rachetant RMC puis, deux ans plus tard, BFM (la station sera ensuite renommée BFM Radio puis BFM Business). En partant de cette marque, il crée en 2005 la chaîne d’info en continu BFMTV. Il lorgne ensuite vers la presse, presse spécialisée, puis presse éco avec « La Tribune », qu’il revend deux ans plus tard. C’est moins son truc. En 2015, son ami de vingt ans Patrick Drahi absorbe NextRadioTV. Alain Weill va alors diriger tout le pôle média d’Altice (dont BFM, mais aussi « Libération », « L’Express »…). Avant de se retrouver soudain propulsé à la tête d’un géant des télécoms en pleine tempête boursière, commerciale et sociale. En quelques mois, Alain Weill, va devenir le porte-voix rassurant du groupe, l'homme qui annonce des bonnes nouvelles, sait s'exprimer dans les médias et éviter les sorties désastreuses dont s'est rendu familier Patrick Drahi. En mai 2018, il a été nommé PDG du groupe Altice pour l'Europe. Mais où s'arrêtera-t-il ?
Par Alice Géraud
