Dans l’affaire Bygmalion, l’ex-chef de l’État écope d’un an de prison ferme, comme dans le dossier Bismuth. Il va de nouveau faire appel.
Son rôle dans la série.
Responsable d’Event & Cie, la filiale événementielle de Bygmalion, il était chargé de l’organisation des meetings. Nicolas Sarkozy a dit ne pas le connaître personnellement mais on voit Franck Attal lui donner le « go » en ouverture de chaque meeting. Il serait celui qui a mis en place un système de double facturation présumé destiné à maquiller 18 millions d’euros payés par l’UMP mais ne correspondant à aucune prestation. Et qui n’apparaissent pas dans les comptes de campagne du candidat Sarkozy. Franck Attal comparaît pour « faux et usage de faux », « complicité de financement illégal de campagne » et « complicité d’escroquerie ».
Dans l’affaire Bygmalion, l’ex-chef de l’État écope d’un an de prison ferme, comme dans le dossier Bismuth. Il va de nouveau faire appel.
L’avocate de Sarkozy charge son équipe, qui charge Bygmalion, qui charge… Personne n’assume la fraude. Encore. Décision le 30 septembre.
Un an de prison dont six mois ferme ont été requis contre l’ancien Président, dont le parquet a dénoncé la « totale désinvolture ».
S’il concède une « responsabilité politique », l’ancien Président rejette la faute sur l’UMP de Jean-François Copé et les prestataires.
Après trois semaines de dérobades, beaucoup de questions restent sans réponses. Bilan avant l’interrogatoire de Nicolas Sarkozy ce mardi.
Entendu comme témoin, il ne savait rien en 2012, a beaucoup souffert ensuite et se demande désormais à qui a profité le délit…
Le directeur de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012 s’occupait de tout mais assure n’avoir jamais rien su de la double facturation.
Il avait avoué, il n’a pas recommencé. L’ex-directeur de campagne adjoint ne reconnaît plus qu’un bidouillage des comptes a posteriori.
Au tribunal, trois anciens cadres du parti ont joué la même partition : celle de responsables qui ne sont responsables de rien.
Le fondateur de Bygmalion a subi les questions du tribunal sans convaincre qu’il ne savait rien de la carambouille électorale de 2012.
L’organisateur des meetings de Sarkozy s’est défini comme une « courroie de transmission ». Dans un système frauduleux connu de tous.
L’ancien secrétaire général de l’UMP pouvait-il vraiment ne rien savoir des dépenses de campagne ? Malgré un non-lieu, le doute persiste.