L’établissement va disparaître mais le concours et le classement de sortie demeurent. Reste un changement de nom à visée électorale.
Son rôle dans la série.
Rallié à Emmanuel Macron dans l’entre-deux-tours de la présidentielle, François Bayrou n’a jamais cessé d’échanger avec le chef de l’État, malgré sa démission du ministère de la Justice en juin 2017, suite à la révélation de l’affaire des permanents du Modem employés comme assistants parlementaires à Bruxelles. Le 3 septembre 2020, il a été nommé haut-commissaire au Plan, pour plancher sur les grands enjeux du pays, au-delà de la relance économique annoncée après le confinement. C’est une fonction hautement technocratique pour ce politique trois fois candidat à l’élection présidentielle, qui vient potentiellement concurrencer l’action du Premier ministre et de plusieurs ministres.
Par Aurore Gorius
Son rôle dans la série.
Centriste cherchant sans cesse sa place dans une vie politique française qui est, selon son mot favori, « bipolarisée », François Bayrou, 66 ans, élu député pour la première fois en 1988, n’est pas vraiment un symbole du renouvellement politique prôné par Emmanuel Macron. Mais sa place comme éphémère garde des Sceaux chargé de porter le projet de loi de moralisation de la vie publique n’était pas usurpée. L’intéressé est un vieux militant de cette cause. Dès 2013, et à la suite de l’affaire Cahuzac, il lançait ainsi une pétition intitulée « Moraliser la vie publique, une urgence ». Pour autant, le président du Modem n’est pas lui-même irréprochable. L’enquête lancée par la justice française sur les assistants parlementaires de députés européens, et concernant notamment sa complice du Modem Marielle de Sarnez, s’est in fine retournée contre lui et il a dû quitter le gouvernement.
Par Nicolas Cori
L’établissement va disparaître mais le concours et le classement de sortie demeurent. Reste un changement de nom à visée électorale.
Des cabinets ministériels à la haute administration, le Président place ses proches et assure ses arrières. Objectif : un second mandat.
Un contrôle des frais des parlementaires est instauré mais qui pourrait n’avoir finalement lieu qu’une seule fois par mandat.
Tout fier, le Président a promulgué ce vendredi la loi « moralisation » devant les caméras. En oubliant plusieurs promesses.
Pas d’accord sur la suppression de la réserve parlementaire : la loi « moralisation » repart pour un tour.
Le gouvernement avait promis des consultations sur la loi « moralisation », mais n’en avait cure. Logiquement, ça a tourné court.
Examinant la loi « moralisation », les députés macronistes ont brillé par leur mutisme. Seule la rapporteure a joué son rôle.
Fin de la réserve parlementaire, contrôle des frais… Nicole Belloubet n’a pas converti les élus à la « moralisation ».
Après le départ de Bayrou, la loi « moralisation » se fait tacler par les élus locaux, qui refusent qu’on limite leurs mandats.
François Bayrou démissionné et remplacé par Nicole Belloubet à la Justice : que va devenir le texte qu’il a porté ?
François Bayrou devait porter haut l’étendard de la moralisation politique, il se retrouve embourbé dans les affaires.
Il a largement réécrit la « loi de moralisation de la vie publique » promise par Macron. Pas grave, le candidat n’y tenait pas.