
Empêtré dans les affaires, l’ex-Président multiplie les prises de parole hostiles à la justice. Une stratégie qui se révèle contreproductive.
Son rôle dans la série.
Aujourd’hui retraité, il fut secrétaire général du ministère de la Justice sous Rachida Dati, mais aussi directeur de l’École nationale de la magistrature et président de la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris. Les magistrats, paraît-il, ne l’apprécient guère. Lorsqu’en 2014, il tente d’influencer plusieurs de ses collègues de la Cour de cassation dans le sens des intérêts de Nicolas Sarkozy, Gilbert Azibert est à quelques mois de la retraite. Il aurait espéré pouvoir s’en rapprocher tranquillement, dans un placard doré de la principauté de Monaco. Mais Nicolas Sarkozy n’a pas tenu parole et ne lui a pas décroché le poste tant convoité. Pire, Gilbert Azibert comparaît devant le tribunal correctionnel de Paris pour « corruption passive », « trafic d’influence passif » et « recel du délit de violation de secret professionnel ».
Empêtré dans les affaires, l’ex-Président multiplie les prises de parole hostiles à la justice. Une stratégie qui se révèle contreproductive.
L’ex-Président est condamné à trois ans de prison, dont un ferme. Un jugement historique. Il va faire appel.
Pas de corruption, pas de trafic d’influence, juste de l’amitié : les avocats des prévenus ont balayé toutes les accusations.
Pendant plus de quatre heures, le parquet a chargé l’ex-Président et ses deux coprévenus. Il a requis quatre ans de prison, dont deux ferme.
Au procès des écoutes, l’ex-Président, fidèle à lui-même et à son ego, s’est défendu en bloc de tout ce dont il est accusé.
Gilbert Azibert ? Captivé par des points de droit. Thierry Herzog ? Dingue de procédure pénale. Les prévenus réfutent toute corruption.
Après une charge des avocats de la défense contre l’enquête du Parquet national financier, le procès commence enfin.
L’ex-Président affronte son ennemi juré : le Parquet national financier. Une institution légitime mais pourfendue par ses proches.