Années 1930 ou 2020, superprofits ou pertes… Ça ne change rien : Total distribue de généreux dividendes. Et tant pis pour les investissements.
Son rôle dans la série.
Avec sa grande taille (il mesure 1 mètre 91) et son embonpoint, Patrick Pouyanné, né en 1963, a tout du grand nounours. Mais celui qui est surnommé « Poupou » en interne n’a rien d’un gentil gars en affaires. Il a ainsi débuté son mandat à la tête de l’entreprise par un vaste plan d’économies qui s’est traduit par la cession de nombreuses activités. Entré chez Elf en 1997 après une carrière dans les cabinets ministériels de droite (il a travaillé pour Édouard Balladur et François Fillon), il a occupé différents postes de direction au sein des branches exploration-production et raffinage du groupe réunifié avant d’en prendre la tête en 2014 après la mort accidentelle de Christophe de Margerie. Conscient de la mauvaise image de son groupe et afin d’apparaître comme un élève modèle de la « transition énergétique », il a changé le nom de Total – devenu TotalEnergies –, développé l’exploration et l’extraction de gaz, présentée comme une « énergie de transition » et promis d’investir dans les énergies renouvelables. Mais le pétrole continue d’assurer l’essentiel de ses profits.
Par Nicolas Cori
Son rôle dans la série.
Polytechnicien, Patrick Pouyanné est entré chez Elf en 1997, racheté par Total en 2000, après avoir travaillé comme conseiller ministériel d’Édouard Balladur et François Fillon. Au sein de Total, il a occupé des postes de direction au sein des branches exploration-production et raffinage. Il est devenu dirigeant de Total en 2014 après la mort accidentelle du PDG Christophe de Margerie.
Par Nicolas Cori
Années 1930 ou 2020, superprofits ou pertes… Ça ne change rien : Total distribue de généreux dividendes. Et tant pis pour les investissements.
Malgré ses succès commerciaux, la filiale solaire est restée le parent pauvre du groupe pétrolier, avant d’être tout simplement sacrifiée.
À la fin des années 1970, le pétrolier a été un pionnier de l’énergie solaire… avant de tout laisser tomber. Enquête dans les archives.
Les profits records annoncés ce mercredi attestent de la complaisance du fisc avec le pétrolier. Une indulgence déjà à l’œuvre en 1977…
Via le ministre des Finances, la compagnie impose le « bénéfice mondial consolidé », qui fait discrètement s’évaporer l’impôt. Le coup parfait.
Dès 1955, l’entreprise empile les succursales et les filiales dans de savants montages financiers. Le but : échapper à l’impôt en France.
« Les Jours » ont mis la main sur des archives inédites qui détaillent le premier montage offshore du pétrolier pour réduire ses impôts.
Il fut un temps où Total était taxé en France… puis un accord entre États-Unis et Arabie saoudite a chamboulé la fiscalité du pétrole.
Dans la tourmente, l’entreprise se rend compte cette année-là qu’elle a tout intérêt à parler à l’opinion pour imposer ses (contre)vérités.
Cette année-là, une commission parlementaire révèle les avantages fiscaux du pétrolier. Près de 50 ans plus tard, rien ou presque n’a changé.
L’impuissance des politiques à taxer le géant pétrolier en France remonte à… À quand déjà ? « Les Jours » creusent.
Très présentes à la conférence de Paris, les multinationales ont adopté une communication subtile. Ce qui leur a permis de « greenwasher » en toute tranquillité.
Financé par les entreprises, ce think tank qui veut « décarboner » l’économie est un outil bien pratique pour communiquer sur leurs engagements climatiques.
À la tête de Total depuis décembre 2014, Patrick Pouyanné s’affiche comme un homme sympa et ouvert aux questions climatiques. Mais l’intérêt de son entreprise passe avant tout.