En appel, l’ex-Premier ministre écope de quatre ans de prison dont un seul ferme ; son épouse de deux ans avec sursis. Moins qu’en 2020.
Son rôle dans la série.
Cette éternelle discrète, mère et compagne modèle, est plutôt du genre à se contenter d’un poste d’observation au fond de la salle. Elle a soudain été projetée en pleine lumière le 25 janvier 2017, à la suite des révélations du Canard enchaîné. Penelope Fillon n’était guère apparue publiquement avant la présidentielle, sauf sur le perron de Matignon, en mai 2007, lorsque François Fillon fut nommé Premier ministre. Galloise ayant étudié le français et l’allemand à Londres, elle rencontre François Fillon alors qu’elle est assistante d’anglais dans un établissement scolaire du Mans en 1974. Le couple se marie en 1980. Ensuite, on ne lui connaît qu’un seul mandat, celui de conseillère municipale de Solesmes, toujours dans la Sarthe, où elle siège depuis 2014 et où elle se représente en 2020. Notaire de formation, elle n’a jamais pratiqué. Soupçonnée d’avoir occupé un emploi fictif comme attachée parlementaire, notamment auprès de son mari, et d’avoir perçu près de 600 000 euros de rémunération, elle devra répondre des délits de complicité et recel de détournements de fonds publics et d’abus de biens sociaux.
Par Aurore Gorius
En appel, l’ex-Premier ministre écope de quatre ans de prison dont un seul ferme ; son épouse de deux ans avec sursis. Moins qu’en 2020.
Cinq ans de prison dont un an ferme aménageable ont été requis en appel contre François Fillon. Qui voit s’éloigner l’incarcération.
Lourdement condamné en première instance, le couple est à nouveau venu chercher la relaxe mais est resté aussi flou dans ses réponses.
Cinq ans de prison dont deux ferme pour lui ; trois ans avec sursis pour son épouse. Condamnés à rendre plus d’un million, ils font appel.
Les avocats du couple ont été plus en verve pour charger l’enquête que pour étayer le fond de l’affaire. Jugement attendu le 29 juin.
Cinq ans de prison dont trois avec sursis ont été demandés contre l’ex-Premier ministre, au terme d’un réquisitoire implacable.
Interrogé par le tribunal sur un emprunt de 50 000 euros qu’il n’a pas déclaré, l’ex-Premier ministre a plaidé l’« erreur honnête ».
En fin de procès, Fillon a tenté des coups. Mais le tribunal a attendu en vain des preuves tangibles du travail de sa femme.
Sur le gril, l’ex-suppléant de François Fillon a évoqué une collaboration « orale et immatérielle » avec son ancienne assistante.
Un manoir sans boîte aux lettres, un circuit du courrier opaque… Le tribunal a cherché, et cherche encore, les traces d’un travail.
Fébrile et accablée, Penelope Fillon a peiné à détailler les tâches qu’elle aurait accomplies pour son mari.