WEEEU… WEEEU… Ceci est une sirène mensuelle, celle du premier mercredi du mois qui vient de hululer à midi pile (elle dure une minute et quarante-et-une secondes et s’il y en a deux autres identiques suivies d’une quatrième pendant trente secondes, planquez vos fesses). Mais aux Jours, ce n’est pas un exercice, c’est le signal que « Les dessous des “Jours” » sont en ligne pour vous donner les dernières infos de votre média pref.
Référendum jouriste. Lancé en juillet dernier, le vote pour une prochaine série dont le thème a été choisi par les abonnés et abonnées
Le 49.3 des « Jours ». Oui, vous ne le découvrez que maintenant : nous disposons d’un 49.3 nous permettant de faire passer de force un sujet qui n’a pas remporté le vote des lecteurs. Que voulez-vous, c’est comme ça. Ainsi dès la semaine prochaine allons nous lancer une série consacrée à la prison qui, après l’idiote séquence estivale sur le karting à Fresnes, va remettre les idées en place. Et violemment.
Si vous avez raté le début… Parmi nos autres séries de rentrée : Twitter, le réseau du plus fort. Alors que le réseau social aux 280 caractères max continue d’être le pouls de nos sociétés et le lieu d’empoignade préféré après chaque polémique à la con, Nicolas Cori a écrit une grande saga qui raconte Twitter depuis sa création en 2006, dont les deux premiers épisodes sont disponibles ici.
« This is America » great again. On vous promet aussi une troisième saison de This is America, la chronique de Corentin Sellin qui va s’ouvrir, après plusieurs épisodes estivaux racontant un parti républicain plus que trumpiste que jamais, sur les prochaines élections de mi-mandat à l’enjeu démentiel : guerre civile ou pas. Simple.
Si vous avez raté l’été (1)… Si vous avez raté l’été des Jours, il n’est pas trop tard et vous allez voir qu’on ne s’est pas moqués de vous. Sophian Fanen vous a ainsi mitonné une série aux petits oignons… consacrée à ABBA. Oui, oui, le vieux groupe des années 1970 devenu culte et qui s’est lancé dans une série de concerts numériques où des avatars montent sur scène au lieu des Suédois un peu vermoulus : la quête d’une vie éternelle à lire en quatre épisodes d’ABBA, for ever qui, eux non plus, ne seront jamais périmés.
Si vous avez raté l’été (2)… parce que vos oreilles étaient occupées à écouter le tube de l’été, il n’est pas trop tard : Le nom des gens, le podcast de Pauline Paillassa en sept épisodes, est toujours en ligne et en accès libre. C’est une enquête passionnante et souvent poignante sur l’identité et celles et ceux qui veulent changer de nom, pour retrouver des racines ou oublier une sale enfance.
Si vous avez raté l’été (3)… Et si la pénurie d’huile de tournesol consécutive à la guerre de Poutine en Ukraine n’était pas aussi réelle que le laissaient supposer les rayons vides des supermarchés ? C’est à lire dans l’enquête L’huile de la tentation, signée Alexandre Bourasseau, en trois épisodes et pas un de plus, afin qu’il n’y ait pas de gras (vous apprécierez au passage les photos dignes d’un parfum de luxe réalisées par notre directeur de l’image Simon Lambert).
Si vous avez raté l’été (4)… C’est un classique de fin de manifestation : on entend que des participants un peu chauds ont été jugés en comparution immédiate et puis plus rien. Pas satisfaisant pour Lola Breton qui a fait un tour de France des tribunaux pour raconter cette justice rapide et parfois expéditive. C’est à lire dans En comparution immédiate, accompagné des dessins d’Aurélie Garnier.
Si vous avez raté l’été (5)… vous ne raterez pas l’automne, car la publication de Samis pour la vie, le grand reportage de Lena Bjurström, n’est pas terminée, loin s’en faut. Outre le petit côté journalisme de climatisation d’une série où il fait moins 30°C en permanence, Samis pour la vie est une exploration du Grand Nord au côté du seul peuple autochtone d’Europe, confronté au changement climatique et à l’industrialisation galopant plus vite que ses rennes. Rendez-vous ce vendredi pour le prochain épisode où il sera question d’un mystérieux crâne oublié…
Si vous avez raté l’été (6)… C’était le rendez-vous de midi, avec olives et cahouètes et en accès libre : Nouvelles en deux clics, l’adaptation des célèbres Nouvelles en trois lignes de Félix Fénéon écrites en 1906 pour le journal Le Matin. Et ça se picore sans faim, ni fin, en deux clics donc et en cliquant sur la flèche droite : des petits bijoux de journalisme et de faits divers.
Pas rancuniers, « Les Jours ». Oui, un tel déploiement de séries démontre qu’on ne vous en veut pas (trop) si notre campagne d’abonnements du printemps n’a pas totalement
Les titres auxquels vous avez échappé. Pour la série ABBA, for ever, l’inspiration est venue de Jean-Jacques Goldman (« ABBA, tout est neuf et tout est sauvage ») avant que nous y renoncions, ainsi que d’un scandaleux accès d’âgisme (« ABBA les vieux ! »). La série sur les Samis a failli, il était moins une, s’appeler « Samis, des fantômes », dans un étrange hommage à Scoubidou. Et l’épisode d’On mange quoi ? consacré à l’houmous, finalement titré « Quand on n’a que l’houmous », a été un festival : « Le petit bonhomme en houmous », « Chiche, l’houmous fait le pois », « Ce soir, c’est soirée houmous », « Houmous, ça pousse et ça mousse »…
Les titres auxquels vous n’avez pas échappé. D’accord, on se moque de nous-mêmes et de nos mauvaises idées. Mais on a bien le droit de se rengorger un peu quand on trouve des bons titres, non mais oh. Ainsi était-on un peu fiérots des trois de L’huile de la tentation (« L’huile déserte », « La fin de la Françafrite ? » et « We huile survive »), et même d’un quatrième non retenu, « Huile était une fois ». Assez contents aussi du titre pour un épisode des Conseillers sur le secrétaire général de l’Élysée (« Macron fait du copier-Kohler »), de celui du dernier épisode en date de L’héritier, « Lagardère : eau dans le gaz à tous les étages », ou de celui-ci, dans les Nouvelles en deux clics de Félix Fénéon sur un suicide fluvial : « Seul en Seine ».
Bon mois de septembre à vous.
Les Jours