La présidente de la région Île-de-France l’emporte sur Éric Ciotti au terme d’une primaire qui marque une radicalisation des Républicains.
Son rôle dans la série.
La seule femme engagée dans la baston des Républicains aime se comparer à l’ancienne Chancelière allemande et à la défunte Première ministre britannique. Valérie Pécresse, 57 ans, fut tour à tour chiraquienne (conseillère à l’Élysée), sarkozyste (ministre de l’Enseignement supérieur puis du Budget) et juppéiste (à la primaire de la droite en 2016). Une ligne a priori Macron-compatible, qui l’avait conduite à quitter LR en juin 2019. Son nouveau parti, Libres !, revendiquait 10 000 sympathisants. Peut-elle mobiliser son fan-club et se réconcilier avec les fidèles de LR qui l’ont vue s’en aller puis revenir ? Peut-elle séduire les électeurs ruraux, au-delà de la région Île-de-France qu’elle préside ? Appuyée par plusieurs sarkozystes canal historique, Pécresse propose une hausse de 10 % des salaires net (grâce à la baisse des cotisations sociales). Son discours s’est musclé cet été autour des questions d’autorité et de libéralisme économique : suppression de 200 000 fonctionnaires, mais pas chez les profs, ni les policiers, ni les soignants. Elle accuse désormais Macron d’être une « pâle copie » de droite.
Par Pierre Carrey
Son rôle dans la série.
Conseillère de Jacques Chirac et ministre de Nicolas Sarkozy (à la Recherche puis au Budget), Valérie Pécresse, 53 ans, a longtemps été considérée comme une élue de droite conservatrice et pas très inspirée. On lui doit le très maladroit : « Je veux une région propre, rien de tel qu'une femme pour faire le ménage ! » Députée de Versailles et spécialiste des questions familiales, elle côtoie durant les années 2010 la Manif pour tous, opposée au mariage homosexuel. Devenue présidente de la région Île-de-France, elle change de position et quitte Les Républicains, critiquant la dérive droitière de Laurent Wauquiez. Elle crée alors le parti Soyons libres !, qui se veut l’expression d’une droite modérée. Si elle perd l’élection, elle a promis d’arrêter la politique. Sinon, elle rêve d’en faire un tremplin pour se présenter à la présidentielle l'année prochaine.
Une mesure forte si elle est présidente de région : une aide de 4 000 euros sur six mois pour les jeunes en formation.
La présidente de la région Île-de-France l’emporte sur Éric Ciotti au terme d’une primaire qui marque une radicalisation des Républicains.
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