La présidente de la région Île-de-France l’emporte sur Éric Ciotti au terme d’une primaire qui marque une radicalisation des Républicains.
4 décembre 2021 · Épisode n° 7
Photo Simon Lambert/Les Jours.
Son rôle dans la série.
Il se faisait désirer, jouait à fond l’image du laboureur dans la région qu’il préside, les Hauts-de-France. Moins il parlait, plus il semblait prêt à crever les plafonds, le moment venu… Mi-2020, Xavier Bertrand s’est déclaré candidat à l’Élysée et les sondages n’ont pas explosé. Pour se (re)lancer, il postule à la primaire de LR, le parti qu’il avait quitté en 2017, en désaccord avec la ligne dure de Laurent Wauquiez. L’ancien assureur et ministre (Santé puis Travail), 56 ans, reste la figure de droite la plus médiatique et la mieux placée dans les intentions de vote pour 2022. Mais seulement autour de 11 % à 13 %, 2 à 3 points de mieux qu’un Michel Barnier. En résumé, Bertrand cherche un second souffle. Il soigne les mesures pour le pouvoir d’achat, suggérant un salaire minimum à 1 500 euros net. Il souhaite décentraliser en transférant aux régions l’emploi, le social, la santé et la transition écologique. Au cas où on l’oublierait, le « gaulliste social » rappelle qu’il est bien à droite : il prône un abaissement de la majorité pénale à 15 ans et le retour des peines plancher.
Par Pierre Carrey
Photo Nicolas Marques/IP3 Press.
Son rôle dans la série.
Comme le rappeur Dr. Dre, son aîné d’un mois, Xavier Bertrand, 56 ans, tente d’être toujours au-dessus du game. Et particulièrement pour les élections régionales dans les Hauts-de-France : il a en effet conditionné son destin présidentiel (de la France) à une victoire dans le Nord. Soutenu officiellement par Les Républicains, qu’il a pourtant quittés en 2017 après l’élection de Laurent Wauquiez à la tête du parti, Xavier Bertrand, plusieurs fois ministre, s’est replié sur le conseil régional des Hauts-de-France qu’il préside depuis 2015 grâce au retrait des socialistes qui ont appelé à faire barrage à Marine Le Pen. Il en fait désormais son tremplin pour l’Élysée.
Une mesure forte s’il est réélu président de région : financer 90 % du coût du permis de conduire pour les jeunes, qu’ils soient étudiants ou demandeurs d’emploi.
