Chères et chers jouristes,
Vous avez entendu résonner la sirène mensuelle de midi mais n’avez pas vu arriver « Les dessous des “Jours” » ? Oui, bon, on est un peu en retard, ça arrive, ne commencez pas 2021 dans l’acrimonie. Mais voici tout de même, comme chaque mois, les nouvelles des Jours : bonnes résolutions, séries à venir, titres pourris, tout est là.
La bonne année 2020. Aux Jours, on s’en souviendra de 2020. Comme de l’année du Covid, évidemment, mais surtout comme de l’année où nous avons atteint l’équilibre, sorte de Graal pour un média, particulièrement pour un média indépendant. Depuis notre lancement, nous le disons et le répétons : Les Jours ont pour but de vivre par et pour leurs lectrices et lecteurs. Aujourd’hui, nous y sommes et c’est grâce à vous, les jouristes, qui vous êtes mobilisé·e·s comme jamais, qui avez pris votre média en main. Vous formez une véritable communauté, engagée, toujours en alerte, avec cette conviction que nous partageons toutes et tous : bien s’informer, de manière indépendante, c’est vital et c’est notre affaire commune, lectrices, lecteurs et journalistes, sans que viennent interférer des enjeux publicitaires ou économiques de grands groupes pour qui les médias riment avec communication et non information. Alors, à vous toutes et tous qui formez avec l’équipe des Jours cette communauté, nous disons merci et bonne année 2021 !
Parce qu’en 2021, pas question de s’endormir (comme si c’était notre genre !), il nous faut désormais nous solidifier, grandir ensemble, car un média sur abonnement, c’est le rocher de Sisyphe : un éternel recommencement. Il faut que nos abonné·e·s restent et que d’autres, toujours plus nombreuses et nombreux, arrivent. Si vous qui lisez ces lignes n’êtes pas encore jouristes, sautez donc le pas, ce sera la bonne résolution la plus agréable à tenir, il y a une offre spéciale en ce moment sur l’abonnement annuel avec le code BONNEANNEE2021. Et comme on aime les gros boutons rouges, regardez, on vous en met deux :
La bonne année 2021. Et donc, en 2021, on ne s’endort ni sur nos lauriers ni sur notre journalisme. Enquêter, creuser, ne jamais lâcher : c’est notre mantra et en 2021 sur Les Jours, il y aura toujours plus d’investigation, en France mais aussi à l’international, sur les grands thèmes qui secouent la société dans laquelle nous vivons
Dès janvier. Forcément, nous allons faire nos mystérieux quant aux nouvelles séries à venir afin de garder les surprises intactes, mais nous pouvons déjà vous annoncer une saison 2 de This is America, l’obsession américaine de Corentin Sellin. Elle démarrera avec l’entrée à la Maison-Blanche du démocrate Joe Biden prévue le 20 janvier, du moins si Donald Trump n’a pas, d’ici là, fait basculer le pays dans une nouvelle guerre de sécession
Si vous avez manqué la série. Et si le plus grand réseau de désinformation n’était pas russe mais indien ? Ce sont les révélations des Indian Chronicles, du nom de l’enquête qui met au jour la guerre d’influence menée depuis New Dehli en sous-main en faveur du Premier ministre ultraconservateur Narendra Modi. Les quatre épisodes – le premier est en accès libre ici – sont signés Antoine Hasday et Nicolas Quénel.
Si vous avez manqué le début. Tube des Jours depuis notre lancement en 2016, La fête du stream, notre enquête inédite dans l’industrie de la musique, est de retour pour une quatrième saison. Les plateformes telles Spotify font désormais la loi dans le secteur, décidant de la vie et de la mort des artistes. Sophian Fanen devait forcément remettre une pièce dans le juke-box.
Si vous avez manqué la fin. La fin de 2020 a été marquée par deux procès dont Les Jours ont tenu la chronique depuis les bancs du tribunal. Celui des attentats de janvier 2015, raconté par Thierry Lévêque dans Les ombres de « Charlie », s’est achevé le 16 décembre par un verdict sans caricature. Celui de Nicolas Sarkozy pour corruption, qu’Aurore Gorius a saisi en huit épisodes dans Sur écoute, s’est terminé le 10 décembre
Si vous avez manqué ce qu’ils sont devenus. C’est une promesse des Jours : ne pas abandonner celles et ceux dont nous avons parlé et donner régulièrement de leurs nouvelles afin de redonner de la mémoire à l’information. Avec 1 411 personnages rencontrés depuis la naissance des Jours, le choix était bien sûr impossible, mais nous avons profité des vacances de Noël pour retrouver Bingtao Chen, ce Chinois résidant en France après avoir été confiné à Wuhan début 2020, Agnès Buzyn, ancienne ministre de la Santé disparue des radars, Salima, chauffeuse VTC croisée dans notre série À l’avant des berlines, ainsi que Meghan et Harry, anciens SDF de la couronne britannique. Nous avons également renoué le fil avec Les disparus, notre enquête sur les traces de migrants morts dans un naufrage en Méditerranée, avec la quête désormais numérique de leur identité, ainsi qu’avec Anwar Raslan, ancien colonel syrien désormais jugé pour crimes contre l’humanité au cœur de notre série internationale, La traque. Ces épisodes « Que sont-ils devenus ? » se sont achevés à toute blinde avec un bilan des 80 km/h, la mesure de sécurité routière expérimentée dans Slow and furious qu’un certain opportunisme politique a envoyée dans le fossé.
Les titres auxquels vous avez échappé. La séance de remuage de cerveau (brainstorming, comme on dit en espagnol) a été intense pour le premier épisode de la saison 4 de La fête du stream. Si le choix final s’est porté sur Manu Chao (« Artistes et streaming, je ne t’aime plus mon amour »), nous avons hésité entre Jacques Higelin (« Artistes et streaming, je ne peux plus dire je t’aime »), Alain Bashung (« Artistes et streaming, vestiges de l’amour »), Jacques Brel (« Artistes et streaming, ne me skippe pas »), Françoise Hardy (« Artistes et streaming, comment te dire adieu ? »), Led Zeppelin (« Artistes et streaming, Babe I’m Gonna Leave You ») et Serge Gainsbourg (« Artistes et streaming, je suis venu te dire que je m’en vais »). Et pour celles et ceux qui s’interrogent encore, non, nous n’avons pas hésité un seul instant pour le titre de l’épisode de Du cargo au frigo consacré à l’avocat. « Noyau Joël ! » s’imposait, évidemment.