Salut les jouristes,
Tendez l’oreille parce que, comme chaque premier mercredi du mois, en même temps que retentit la sirène, voici les nouvelles mensuelles des Jours. Avec nos nouvelles séries et les anciennes qui ressuscitent, avec la fonction des Jours que vous ne connaissiez pas et, comme toujours, avec les titres auxquels vous avez heureusement échappé.
Si vous avez manqué le début (1). L’idée a dû naître lors d’une réunion en visioconférence où la rédaction des Jours était particulièrement chonchon : comment mettre le doigt sur ce que cette crise sanitaire nous fait au ciboulot, du petit coup de blues passager à la dépression qui s’installe ? Simple, en fait : en appelant Elsa Fayner qui, en 2019, a signé la série Grosse fatigue. Elsa sait trouver des témoins, les faire parler, leur faire exprimer leurs sentiments. Et c’est ainsi qu’est paru le 10 février dernier le premier épisode de Grosse déprime, la nouvelle série d’Elsa Fayner, sous-titrée « Covid : c’est pas bon pour le moral ». Avec de nombreux témoignages qui nous disent que non, on n’est pas seuls. Et aussi des solutions pour tenter de distinguer cette petite, toute petite lueur au bout du tunnel.
Si vous avez manqué le début (2). Cette envie-là nous titille depuis un moment, on en parlait même avant la naissance des Jours : une série historique. Mais une série qui se déroulerait en direct du passé, comme si, en 486, Les Jours s’étaient dit : « Mais bon sang, cette histoire de vase cassé à Soissons, ça vaut une enquête, voyons où ça va nous mener. » Et c’est désormais chose faite avec Cause Commune, une série qui a débuté le 21 février dernier. Elle est signée, texte et dessins, par Éloi Valat, qui est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la Commune de Paris (Le Journal de la Commune, L’Enterrement de Jules Vallès, La Semaine sanglante et Louises, les femmes de la Commune, tous parus aux éditions Bleu autour). Dans le premier épisode, Éloi nous transporte donc 150 ans en arrière, le 21 février 1871 : Paris gronde, et gronde encore, on réclame la Commune, on a faim, on ne veut pas abdiquer… Comment cela va-t-il finir ? Vous le saurez en suivant les épisodes de Cause Commune.
Si vous avez manqué le début (3). Aller au-delà du commentaire et de l’écume, c’est, depuis notre lancement, l’ambition des Jours. Bien sûr, le jugement historique dans l’affaire des écoutes n’a pu vous échapper ce lundi : Nicolas Sarkozy est condamné à trois ans de prison dont un ferme (il a fait appel). Mais comment en est-on arrivé là ? Est-ce une surprise ? En plus de l’article sur cette condamnation signé Aurore Gorius, il y a les huit autres épisodes de la série Sur écoute qui racontent le procès, le Parquet national financier, l’avant, le pendant et la suite. L’occasion, au-delà du blabla, d’aller plus loin et de vous faire votre propre idée. Quand on vous dit que Les Jours, c’est pas l’écume…
La question qu’on nous pose. « Mais comment ça se termine, une série des Jours ? » On nous la pose souvent, cette question, et la réponse est : « Ça dépend. » Pour certaines, le nombre d’épisodes est déterminé à l’avance, tels les quatre d’Indian Chronicles, sur la guerre d’influence menée en ligne par l’Inde. D’autres dépendent de la qualité de leur scénariste, et dans ce domaine, Vincent Bolloré est le champion qui nous a fourni de la matière pour 153 épisodes de L’empire (pour l’instant…). D’autres séries ont une durée calée sur une temporalité logique, telle une année scolaire pour Les années bac. Et puis d’autres ont droit à leurs épisodes bonus parce que soudain leur actualité rebondit brusquement : c’est le cas de Massilia Foot System, la série de Michel Henry sur l’Olympique de Marseille close après deux saisons fin 2018. Voilà que début février les supporters de l’OM se rebellent, qu’on brûle des cyprès au centre d’entraînement de la Commanderie, qu’on affuble le président de tous les noms. Allez hop, un épisode de plus. Et puis un deuxième parce que décidément ça chauffe. Et encore un autre, tiens, parce que le président Eyraud est viré. À chaque fois, au-delà de l’événement ponctuel, c’est l’occasion de se plonger, ou de se replonger dans tous les épisodes précédents (une trentaine pour Massilia Foot System), afin d’apprécier ce qu’aux Jours nous appelons notre « journalisme profond » pour comprendre comment, du chien Zuzu de Pamela Anderson en 2018, on en vient trois ans après à envahir le centre d’entraînement de l’OM (c’est parfaitement logique, vous verrez).
Si vous avez manqué la suite. Une série des Jours peut aussi se prolonger par ses développements judiciaires. C’est ainsi le cas de Stups et tremblements, où nous avions révélé en juin 2019 l’affaire de corruption touchant la BAC (brigade anti-criminalité) du XVIIIe arrondissement de Paris. Moins de deux ans plus tard, elle arrive au tribunal. Alors c’est l’occasion de trois nouveaux épisodes, signés Yann Levy, pour raconter l’audience de cette incroyable histoire de policiers aux méthodes non moins incroyables.
Le saviez-vous ? Vous êtes récemment devenu jouriste ? Alors peut-être n’avez-vous pas encore découvert toutes les particularités qui font des Jours un site pas tout à fait comme les autres. Connaissez-vous ainsi la reprise de lecture ? On n’en est pas peu fiers : vous pouvez démarrer la lecture d’un article devant vos Chocapic sur tablette, la poursuivre sur votre portable dans le bus pile à l’endroit où vous vous êtes arrêté et terminer votre épisode au bureau sur votre ordinateur, encore une fois à l’endroit où vous aviez interrompu votre lecture dans le bus. Vous n’êtes pas encore jouriste et, du coup, ça vous donne envie de vous abonner ? Normal, et c’est ici que ça se passe.
Les titres auxquels vous avez échappé. Parfois, dans cette rubrique, on hésite à balancer tous les titres auxquels vous avez échappé parce qu’on se dit qu’ils pourraient bien resservir un jour. Mais maintenant que Jacques-Henri Eyraud a été viré de la présidence de l’OM (titre de l’épisode de Massilia Foot System : « We don’t need another Eyraud »), on se dit que là, c’est bon, on n’en aura plus besoin. Alors vous avez, en deux saisons de Massilia Foot System, échappé à : « L’OM décroche de l’Eyraud », « Le Eyraud est fatigué », « Commanderie : Eyraud tique », « L’étoffe de Eyraud », « Eyraudsceptiques », « Haro sur Eyraud », « Last action Eyraud », « Eyraud de conduite », « Un Eyraud très discret »… Humpf, dommage qu’il ne soit pas resté un peu plus longtemps, quand même.
Bon mois de mars à vous et la suite au prochain numéro.
Les Jours