La députée LREM Laurence Vanceunebrock-Mialon, déçue par la loi qui vient d’être votée, dresse un bilan amer des débats.
Son rôle dans la série.
Nommée garde des Sceaux le 21 juin 2017 après la démission de François Bayrou, Nicole Belloubet n’était pas exactement une novice en politique. Avant un passage de plus de quatre ans au Conseil constitutionnel (2013-2017), elle avait été membre du Parti socialiste, première adjointe au maire de Toulouse Pierre Cohen, de mars 2008 à mars 2010, puis première vice-présidente du Conseil régional de Midi-Pyrénées, de 2010 à 2013. Toute la partie du projet de loi bioéthique relative à la filiation (c’est-à-dire son article 3) est traitée par son ministère puisqu’elle relève du Code civil. Elle a ainsi annoncé, le 26 août 2019, qu’un enfant né d’une PMA pratiquée par un couple de femmes verrait inscrire sur son acte de naissance les termes « mère » et « mère », faisant taire les rumeurs qui envisageaient l’inscription d’un « parent 1 » et d’un « parent 2 ». « C’est bien la réalité, a-t-elle ensuite ajouté. Sans doute mettrons-nous la mère qui accouche en premier, et l’autre mère ensuite. »
Le 8 février 2024, elle est nommée ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.
Par Mathieu Nocent
Son rôle dans la série.
Experte et peu connue, Nicole Belloubet, ancienne professeure et agrégée de droit public, membre depuis 2013 du Conseil constitutionnel, connaît à 62 ans sa première expérience gouvernementale, avec un ministère de premier plan : celui de la Justice. Et des textes particulièrement importants à défendre : la loi « moralisation » ou la nouvelle loi antiterroriste. Auparavant, cette ancienne rectrice engagée au PS s’était fait remarquer pour des rapports sur l’égalité des sexes dans les systèmes éducatifs et pour avoir démissionné en 2005 pour protester contre les suppressions de postes voulues par François Fillon. Elle a aussi été une élue locale active dans sa région d’origine de 2008 à 2013, d’abord en tant que maire-adjointe de Toulouse puis comme vice-présidente du conseil régional de Midi-Pyrénées.
Le 8 février 2024, elle est nommée ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.
Par Nicolas Cori
La députée LREM Laurence Vanceunebrock-Mialon, déçue par la loi qui vient d’être votée, dresse un bilan amer des débats.
La ministre y tenait : le texte qui arrive à l’Assemblée ce mardi établit un distinguo entre couples de femmes et couples hétéros.
Au sein de la commission spéciale bioéthique, les députés LREM sont notamment en désaccord sur la délicate question de la filiation.
Un contrôle des frais des parlementaires est instauré mais qui pourrait n’avoir finalement lieu qu’une seule fois par mandat.
Tout fier, le Président a promulgué ce vendredi la loi « moralisation » devant les caméras. En oubliant plusieurs promesses.
La loi « moralisation » termine son voyage ce vendredi devant une institution hyperpuissante, où les lobbies ont leurs entrées.
Les débats sur la loi « moralisation » ont été perturbés par plusieurs incidents dus à l’amateurisme des néodéputés En marche.
Le gouvernement avait promis des consultations sur la loi « moralisation », mais n’en avait cure. Logiquement, ça a tourné court.
Examinant la loi « moralisation », les députés macronistes ont brillé par leur mutisme. Seule la rapporteure a joué son rôle.
Interdire les emplois familiaux ? Les sénateurs ont d’abord refusé cet article de loi… avant de faire volte-face, penauds.
Fâchés contre la loi « moralisation » qui rogne leurs privilèges, les élus multiplient les propositions loufoques.
Fin de la réserve parlementaire, contrôle des frais… Nicole Belloubet n’a pas converti les élus à la « moralisation ».
Après le départ de Bayrou, la loi « moralisation » se fait tacler par les élus locaux, qui refusent qu’on limite leurs mandats.