Bien que relative, la majorité a passé l’épreuve du feu de sa toute première loi, bénéficiant de l’apport des Républicains. Surprise.
Son rôle dans la série.
Entrée en politique et en Macronie lors des élections législatives de 2017, cette avocate de formation s’était fait remarquer au début de la précédente législature au poste de présidente de la commission des lois en commettant de nombreuses bourdes. Depuis, cette femme de 51 ans a beaucoup appris du fonctionnement du Parlement, notamment en enterrant la commission d’enquête sur Alexandre Benalla et en réussissant à se faire élire au perchoir de l’Assemblée.
Par Nicolas Cori
Son rôle dans la série.
Yaël Braun-Pivet, présidente de la commission d’enquête à l’Assemblée, et députée de la majorité, fait tout pour garder le contrôle. Elle ferraille en direct avec le corapporteur issu de l’opposition (Les Républicains), Guillaume Larrivé, pour fixer le menu des auditions. Elle recadre les députés qui commentent ou relancent les personnes auditionnées – ils ont juste le droit de poser des questions. Cette avocate de formation préside aussi la commission des lois, l’une des plus prestigieuses de l’Assemblée, d’ordinaire réservée à des députés expérimentés. Aux législatives, elle s’est illustrée en battant une figure de l’hémicycle, le député LR Jacques Myard, dans la 5e circonscription des Yvelines. Elle a été rapporteure du projet de loi pour la confiance dans la vie politique, première réforme du quinquennat.
Son rôle dans la série.
Présidente de la commission des lois, la nouvelle députée En marche a choisi de s’exposer en prenant le poste de rapporteure du projet de loi « moralisation ». Sans expérience politique, elle a commis de nombreuses bourdes, croyant que les décrets étaient discutés à l’Assemblée ou critiquant le groupe LREM – elle avait oublié que son micro n’était pas fermé. Juriste de formation, devenue avocate en droit pénal dans les années 1990, cette femme de 46 ans a arrêté sa carrière en 2003 pour suivre son mari, cadre supérieur chez L’Oréal, expatrié notamment en Asie. À son retour en France, en 2012, elle s’est engagée aux Restos du cœur, avant d’être séduite par le discours de Macron et d’intégrer En marche.
Par Nicolas Cori
Bien que relative, la majorité a passé l’épreuve du feu de sa toute première loi, bénéficiant de l’apport des Républicains. Surprise.
En commissions, le texte n’a pas pu être modifié par les néodéputés de la Nupes. Mais le vrai match commence maintenant, dans l’hémicycle.
Le 18 juillet 2018, « Le Monde » révélait les turpitudes du chargé de mission de l’Élysée. Retour sur un an de scandales.
Après sept mois d’enquête, la commission des lois du Sénat a rendu ses conclusions… qui éparpillent la Présidence façon puzzle.
L’affaire Benalla illustre la faiblesse des contre-pouvoirs et le manque de transparence de la présidence sous la Ve République.
Pour le député PS, qui a participé à la commission d’enquête, l’affaire Benalla illustre le mépris du Président envers le Parlement.
L’affaire et le fiasco de la commission d’enquête secouent l’hémicycle : la Macronie s’enraye, les opposants rembrayent.
Malgré ce que dit le Président, l’affaire de son ex-chargé de mission est loin d’être terminée : contradictions, flous et bullshits.
À nouveau entendu à l’Assemblée, le directeur de l’ordre public a a bataillé pour recoller les morceaux de l’affaire Benalla.
Au cours de leur audition, Gérard Collomb et Michel Delpuech ont renvoyé la responsabilité de l’affaire Benalla à l’Élysée.
L’Élysée lance la contre-offensive : fuites de propos présidentiels dans la presse et éléments de langage plus ou moins maîtrisés.
Pas d’accord sur la suppression de la réserve parlementaire : la loi « moralisation » repart pour un tour.
Les débats sur la loi « moralisation » ont été perturbés par plusieurs incidents dus à l’amateurisme des néodéputés En marche.
Le gouvernement avait promis des consultations sur la loi « moralisation », mais n’en avait cure. Logiquement, ça a tourné court.