Le 18 juillet 2018, « Le Monde » révélait les turpitudes du chargé de mission de l’Élysée. Retour sur un an de scandales.
Son rôle dans la série.
Le sénateur Les Républicains de la Manche est devenu l’une des figures collatérales de l’affaire en présidant la commission d’enquête à l’automne 2018 où son sang-froid, sa précision et ses flèches pince-sans-rire ont été remarqués. Opiniâtre, le président de la commission des lois ne s’interdit aucune convocation devant les sénateurs, sauf celle du président de la République. Issu du conseil d’État, Philippe Bas, 60 ans, est un grand connaisseur des arcanes du pouvoir. Il fut conseiller social de Jacques Chirac, puis secrétaire général de l’Élysée et ministre dans le gouvernement Villepin, au milieu des années 2000. Soutien inconditionnel de François Fillon lors de la dernière présidentielle, il lorgne la présidence du Sénat à la fin du mandat de Gérard Larcher, en 2020.
Son rôle dans la série.
Avec son ton doucereux et légèrement ironique, ce sénateur Les Républicains de 58 ans, président de la commission des lois, incarne à merveille le technocrate devenu politique. Ancien énarque, conseiller d’État, il est d’abord passé par les cabinets ministériels de la droite entre 1993 et 1995, puis a rejoint l’Élysée de Jacques Chirac où il a occupé, de 2002 à 2005, la fonction de secrétaire général. Nommé ministre délégué à la Sécurité sociale en 2005, il a commencé une carrière d’élu local à partir de 2007. Il est aujourd’hui sénateur et président du conseil départemental de la Manche. Pro-cumul des mandats, il se veut le premier défenseur des élus locaux dans le cadre de la loi « moralisation », dont il est le rapporteur.
Par Nicolas Cori
Le 18 juillet 2018, « Le Monde » révélait les turpitudes du chargé de mission de l’Élysée. Retour sur un an de scandales.
Les sénateurs ont transmis à la justice les dossiers du dircab et du secrétaire général de l’Élysée, soupçonnés de faux témoignages.
Après sept mois d’enquête, la commission des lois du Sénat a rendu ses conclusions… qui éparpillent la Présidence façon puzzle.
Devant le Sénat, Alexandre Benalla a refusé de répondre à la plupart des questions, entretenant le flou sur l’affaire.
Faux document, sésames diplomatiques utilisés frauduleusement vingt fois… Devant le Sénat, l’Élysée balance Alexandre Benalla.
Auditionnés par les sénateurs, les ex-patrons de la sécurité de l’Élysée mettent à mal la version de l’ancien chargé de mission.
Replay. L’ex-chargé de mission était entendu par la commission d’enquête ce mercredi matin. « Les Jours » ont suivi l’audition.
Ce mercredi, au menu de la commission d’enquête, il y avait un chef de cabinet, un général, un commissaire et des contradictions.
L’affaire Benalla illustre la faiblesse des contre-pouvoirs et le manque de transparence de la présidence sous la Ve République.
L’affaire et le fiasco de la commission d’enquête secouent l’hémicycle : la Macronie s’enraye, les opposants rembrayent.
Un contrôle des frais des parlementaires est instauré mais qui pourrait n’avoir finalement lieu qu’une seule fois par mandat.
Pas d’accord sur la suppression de la réserve parlementaire : la loi « moralisation » repart pour un tour.
Le gouvernement avait promis des consultations sur la loi « moralisation », mais n’en avait cure. Logiquement, ça a tourné court.
Interdire les emplois familiaux ? Les sénateurs ont d’abord refusé cet article de loi… avant de faire volte-face, penauds.
Fâchés contre la loi « moralisation » qui rogne leurs privilèges, les élus multiplient les propositions loufoques.
Fin de la réserve parlementaire, contrôle des frais… Nicole Belloubet n’a pas converti les élus à la « moralisation ».