Trois ans après avoir brutalisé des manifestants, l’ex-chargé de mission à l’Élysée est condamné à trois ans de prison dont un ferme.
Son rôle dans la série.
Quelques jours avant son procès, Alexandre Benalla soufflera sa trentième bougie. Son ascension dans le monde de la sécurité politique a été fulgurante : très jeune recrue du service d’ordre du PS, il travaille auprès de Martine Aubry, d’Arnaud Montebourg, assure la sécurité du QG de campagne d’Emmanuel Macron en 2017, avant d’être nommé au cabinet de l’Élysée. Son attitude bravache, voire provocatrice, au moment des révélations de presse, le desservirait face aux juges.
Son rôle dans la série.
Garde du corps de personnalités, Alexandre Benalla, 26 ans, originaire d’Évreux dans l’Eure, a travaillé pour le PS et brièvement pour Arnaud Montebourg au ministère de l’Économie, avant d’être embauché par En marche en mars 2016 afin de s’occuper de la sécurité du candidat Macron. Les « Macron Leaks » révèlent qu’il est à l’origine, avec son ami Vincent Crase, d’une commande d’armes, qui ne sera finalement pas autorisée. À partir de mai 2017, il rejoint l’Élysée pour s’occuper de la sécurité du président. Son titre officiel est alors « chargé de mission, adjoint au chef de cabinet du président », François-Xavier Lauch. Il suit Macron dans de très nombreux déplacements publics et privés : on le voit faire du vélo au Touquet, ou du ski à La Mongie. Suspendu deux semaines après ses violences du 1er mai, il n’est plus au contact direct de Macron, mais est chargé de s’occuper de la sécurité d’événements organisés par l’Élysée. Il est ainsi présent dans le bus des Bleus qui descend les Champs-Élysées le 16 juillet. L’Élysée annonce son licenciement le 20 juillet, jour où il est placé en garde à vue.
Trois ans après avoir brutalisé des manifestants, l’ex-chargé de mission à l’Élysée est condamné à trois ans de prison dont un ferme.
Réquisitoire clément pour l’ex-chargé de mission, dont l’affaire a révélé l’amateurisme du pouvoir macroniste. Jugement le 5 novembre.
À la barre, Ismaël Émelien, ex-conseiller de Macron, a tenu sa ligne : il ne savait pas que la bande transmise par Benalla était volée.
Cuisiné trois jours durant sur les violences commises en marge du défilé, l’ancien chargé de mission plaide un « geste de civisme ».
Peu respectueux de sa hiérarchie à l’Élysée, il a peiné à s’expliquer sur l’obtention et l’usage de ses passeports diplomatiques.
Alors que le tribunal a tenté de cerner sa personnalité, l’ex-chargé de mission de l’Élysée s’est enfoncé dans ses contradictions.
La vidéo des violences du 1er mai 2018 a déclenché une affaire d’État tentaculaire qui arrive devant la justice ce lundi.
Un chargé de mission éruptif, provocateur et habile ; un pouvoir désorganisé et fébrile… Le feuilleton de l’été 2018 arrive au tribunal.
Le 18 juillet 2018, « Le Monde » révélait les turpitudes du chargé de mission de l’Élysée. Retour sur un an de scandales.
Quiz. Un an après ses exploits de la place de la Contrescarpe, « Les Jours » vous révèlent quel Alexandre se cache en vous.
Les sénateurs ont transmis à la justice les dossiers du dircab et du secrétaire général de l’Élysée, soupçonnés de faux témoignages.
Après sept mois d’enquête, la commission des lois du Sénat a rendu ses conclusions… qui éparpillent la Présidence façon puzzle.
Démission d’une policière de Matignon, enquête sur le contrat russe pour corruption… On n’est jamais déçu avec Alexandre Benalla.
Devant le Sénat, Alexandre Benalla a refusé de répondre à la plupart des questions, entretenant le flou sur l’affaire.
Faux document, sésames diplomatiques utilisés frauduleusement vingt fois… Devant le Sénat, l’Élysée balance Alexandre Benalla.
Utilisés sans doute, rendus peut-être… Les passeports diplomatiques de l’ex-conseiller n’en finissent plus d’encombrer Macron.
Info « Les Jours ». Mis en examen pour avoir fourni la vidéosurveillance à Benalla et suspendu, le commissaire est muté en Alsace.
Auditionnés par les sénateurs, les ex-patrons de la sécurité de l’Élysée mettent à mal la version de l’ancien chargé de mission.
Replay. L’ex-chargé de mission était entendu par la commission d’enquête ce mercredi matin. « Les Jours » ont suivi l’audition.
Ce mercredi, au menu de la commission d’enquête, il y avait un chef de cabinet, un général, un commissaire et des contradictions.
L’affaire Benalla illustre la faiblesse des contre-pouvoirs et le manque de transparence de la présidence sous la Ve République.
Date par date, tous les moments-clés du thriller politique et médiatique qui secoue la Macronie.
Pour le député PS, qui a participé à la commission d’enquête, l’affaire Benalla illustre le mépris du Président envers le Parlement.
Quiz. « Les Jours » vous invitent à jouer l’un des premiers rôles dans la série de l’été. Êtes-vous plutôt Manu ? Alex ? Gégé ?
Au sein d’En marche et auprès de Macron, le rôle du mystérieux agent de sécurité, compagnon de frappe de Benalla, reste flou.
L’affaire et le fiasco de la commission d’enquête secouent l’hémicycle : la Macronie s’enraye, les opposants rembrayent.
Devant les sénateurs, le chef d’En marche a annoncé le licenciement de Vincent Crase, compagnon de tabassage d’Alexandre Benalla.
L’affaire Benalla révèle le fonctionnement en circuit fermé des fidèles de Macron… et le rôle inédit de ses conseillers sécurité.
Malgré ce que dit le Président, l’affaire de son ex-chargé de mission est loin d’être terminée : contradictions, flous et bullshits.
À nouveau entendu à l’Assemblée, le directeur de l’ordre public a a bataillé pour recoller les morceaux de l’affaire Benalla.
L’affaire Benalla révèle la proximité entre le chargé de mission et les fonctionnaires qui lui auraient remis les images du 1er mai.
Le dircab de l’Élysée « assume » la sanction de Benalla, le Président se dit « seul responsable »… La riposte est en marche.
Entendus par la commission d’enquête, le préfet de police de Paris comme le directeur de l’ordre public ont chargé leurs subordonnés.
Au cours de leur audition, Gérard Collomb et Michel Delpuech ont renvoyé la responsabilité de l’affaire Benalla à l’Élysée.
L’Élysée lance la contre-offensive : fuites de propos présidentiels dans la presse et éléments de langage plus ou moins maîtrisés.