Après des législatives désastreuses, la Première ministre livre un gouvernement composé de macronistes et en même temps de macronistes.
Son rôle dans la série.
« Garde tes amis près de toi, mais tes ennemis encore plus près », disait Michael Corleone dans Le Parrain, « …et ligote-toi à Édouard Philippe », ajouterait Emmanuel Macron, qui semble craindre que son ancien Premier ministre, déjà limogé en 2020 pour cause de surpopularité, ne lui fasse un jour de l’ombre, du haut de son mètre 89, pour lui bouffer sa majorité et lui succéder à l’Élysée. C’est ainsi qu’Horizons, le parti d’Édouard Philippe, a rejoint la confédération Ensemble ! avec La République en marche et le Modem de François Bayrou, les trois étant liés par une association de financement commune. En échange, Édouard Philippe a obtenu 58 circonscriptions pour son parti, c’est-à-dire la possibilité de former un groupe parlementaire (quinze députés minimum) et une façon de se faire entendre.
[Mise à jour après les législatives] Cotitulaire de la dérouillée infligée à la macronie qui se retrouve sans majorité absolue, l’ancien Premier ministre compte tout de même 28 députés Horizons dans le nouvel hémicycle.
Par Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts
Son rôle dans la série.
À lire la production journalistique sur Édouard Philippe, nous avons appris les choses suivantes : il a une barbe, il est grand, il fait de la boxe depuis la mort de son père, il nage dans la mer, il écrit des romans un peu cochons, il a voté contre la loi renseignement mais s’est abstenu sur celle sur le mariage pour tous, il a travaillé dans le nucléaire chez Areva, il a été administrateur de la branche française de la banque en faillite Dexia, il aime Bruce Springsteen mais pas Nicolas Sarkozy avec qui il aurait eu une séance de bourre-pifs, il attend le prochain Star Wars avec impatience, il a révisé son oral pour l’ENA dans le bureau de Jean-Luc Mélenchon, il a écrit des méchancetés sur Emmanuel Macron dans Libération, il n’aime pas qu’on lui demande de détailler son patrimoine, il a été un peu feignasse à l’Assemblée nationale. Il est du Havre et de droite.
Par Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts
Son rôle dans la série.
La photo d’Édouard Philippe choisie pour illustrer cette fiche personnage dit tout du bonhomme. Elle a été prise le dimanche 2 décembre, lors de la réunion de crise convoquée par Emmanuel Macron au lendemain des troubles parisiens : regard noir du Premier ministre vers le Président, poings serrés sur la bouche pour qu’aucun mot malheureux n’en sorte. C’est lui, Édouard Philippe, qui est envoyé au front, qui est chargé d’apaiser, d’amadouer et l’on sent dans la raideur du corps de ce proche d’Alain-droit-dans-mes-bottes-Juppé (dont il fit la campagne des primaires pour Les Républicains) que c’est pas facile-facile.
Après des législatives désastreuses, la Première ministre livre un gouvernement composé de macronistes et en même temps de macronistes.
Bayrou, Philippe, Valls, des noms rigolos, des boulets conservés, quelques éjectés et le boss partout. Les macronistes entrent en campagne.
Les youtubeurs McFly et Carlito invités à l’Élysée, Gabriel Attal sur Twitch avec l’influenceuse EnjoyPhoenix… Houla, ça sent déjà 2022 !
« Patriotisme républicain », « problèmes d’intégration », réseaux violents… Qui drague à droite toute devant la presse présidentielle ?
Passé de parfait inconnu à « Monsieur déconfinement » puis à Premier ministre, Jean a une mission : ne pas faire d’ombre au président.
Le Président laisse Édouard Philippe aller au charbon sur les retraites, mais gaffe, il ne doit pas avoir l’air absent. Dilemme de com.
Que sont-ils devenus ? « Les Jours » révèlent que les courriers et les cahiers citoyens n’ont jamais été mis en ligne.
Replay. « Les Jours » ont suivi le scrutin européen. En France, le Rassemblement national arrive en tête, suivi de LREM et des Verts.
Replay. « Les Jours » ont suivi la conférence de presse du Président depuis l’Élysée : du flou, du vide et du théâtre.
Président en vrille, com en toupie : l’Élysée tente de masquer les gilets jaunes derrière l’écran de fumée de Notre-Dame.
La restitution a eu lieu ce lundi : 720 000 idées ont été collectées… mais toujours pas celles de Macron pour résoudre la crise.
La tournée du grand débat a fait halte au palais Bourbon. Dans l’hémicycle, trois pelés, un tondu… et « Les Jours ».
Huit heures 100 % pur jus de cerveau : « Les Jours » étaient au « grand débat d’idées » organisé lundi soir à l’Élysée. Et ont survécu.
Après le saccage des Champs-Élysées ce samedi, Édouard Philippe dégaine à la va-vite une nouvelle série de mesures sécuritaires.
Dangereuse, mal ficelée, peut-être anticonstitutionnelle… La loi anticasseurs a été votée définitivement par les sénateurs.
Malgré l’abstention de cinquante députés En marche – un record –, le texte a été adopté par l’Assemblée en première lecture mardi.
L’interdiction administrative de manifester fait un come-back fracassant dans la proposition de loi examinée à l’Assemblée.
Pour l’« acte X », le pilier du rond-point de Voreppe tractera à Grenoble sa propre missive. Le grand débat ? Il ira, sans illusions.
« Fichier des casseurs », répression des manifs non déclarées… Édouard Philippe sonne l’heure du tournant sécuritaire.
À l’origine défendu par quelques militants, le référendum d’initiative citoyenne est devenu l’étendard des gilets jaunes.
« Les Jours » ont passé les annonces présidentielles au peigne fin. Bilan : du flou, du flan et de l’enfumage.
Ces événements se déroulent en temps réel : Macron promet 100 euros, les gilets jaunes fulminent, les interpellés sont condamnés.
Un mouvement déterminé, un gouvernement tétanisé, des violences redoutées… « L’acte IV » des gilets jaunes se joue ce samedi.
Quasi-résurrection de l’ISF, violences dans les beaux quartiers de Paris… Avec les gilets jaunes, les riches ont failli trembler.
L’Iséroise Émilie Chalas était de la vague des députés LREM en 2017. Elle a annulé une réunion publique pour des raisons de sécurité.
« Les Jours » s’installent sur le rond-point de Voreppe, près de Grenoble, où les gilets jaunes partagent la soupe et la colère.
Le report de la taxe carbone n’apaise pas la colère des gilets jaunes. « Les Jours » racontent l’éruption anti-Macron.
Un Président qui fait lambiner les journalistes, des chaînes info qui comptent les heures et à la fin… Christophe Castaner !
Le ministre de l’Intérieur démissionne pour rejoindre Lyon. Un psychodrame à la com où tout ce qui pouvait foirer foira.
De l’affaire Benalla aux Gaulois en passant par Nicolas Hulot, la machine à com présidentielle se grippe et se dévoile.
« Les Jours » ont déposé un cadeau au pied du sapin présidentiel : un conte de Charles Dickens. En version « nouveau monde ».
Le Président boude toujours les médias : mardi encore, à la Sorbonne, il a répondu aux étudiants, moins aux journalistes.
Le Président tourneboule sa com. En difficulté, il s’offre deux nouveaux colocataires : un chien et un porte-parole.
À Versailles, Emmanuel Macron s’est enfin exprimé sur ce qu’il veut faire de son quinquennat. Mais a-t-il quelque chose à dire ?
Après trois jours de journalisme divinatoire, le nouveau président de la République a fini par nommer son gouvernement.