Il est parti de rien et aime beaucoup le rappeler dans son storytelling. Né à Casablanca, Patrick Drahi est arrivé en France pour ses études en 1978. Après Polytechnique, il se découvre une
« passion pour la fibre optique » (c’est rare comme passion, mais ça arrive). À 28 ans, il décide de monter sa propre boîte parce qu’il n’aime pas
« les grands groupes ». Sa première SARL est montée avec un capital de 50 000 francs (7 600 euros), grâce à un emprunt bancaire, sa seconde passion. Il devient peu à peu le pape du câble (et de la dette), en rachetant notamment Numericable. Changement de dimension à partir de 2013-2014, période à laquelle sa holding, Altice, entre en bourse, tandis qu’il rachète SFR à Vivendi, se lance dans les médias avec le rachat de
Libération, puis du groupe Roularta (
L’Express,
L’Expansion…), puis de NextRadioTV (BFM, RMC…). À l’étranger, son empire s’étend aujourd’hui principalement en Israël, au Portugal et aux États-Unis. Patrick Drahi a d’ailleurs la triple nationalité : israélienne, française et portugaise. Patrick Drahi gère ses entreprises par la baisse des coûts, ce qui rend dingues ses salariés et ses sous-traitants. Et parfois aussi ses clients. Depuis le rachat de SFR, les abonnés ont dangereusement pris la tangente. Après la publication des derniers résultats de l’entreprise au début du mois de novembre, ce sont les marchés qui ont fini par le lâcher. Patrick Drahi essaie depuis de rassurer tout le monde à coups de grandes déclarations : les marchés, les clients, les salariés. À ces derniers, depuis quelques semaines, il parle même d’
« amour ». Mais dans le même temps, il supprime un tiers des effectifs de SFR.
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