Deux cavales, un procès en son absence, son suicide en prison : l’ex-médecin accusé de pédocriminalité aura fui jusqu’au bout.
Journaliste indépendante, j’écris des récits d’exil, de genre et de résistance pour La Chronique d’Amnesty, Justice Info, Le Monde diplomatique, Politis et d’autres. J’aime comprendre comment les rouages fonctionnent et raconter les histoires des grains de sable qui s’y glissent. Ces dernières années, j’ai développé une passion certaine pour les arcanes de la justice internationale. Chacun ses marottes. Au sein du collectif Focus, cofondé avec onze autres journalistes et documentaristes en 2019, nous mettons en commun idées et moyens de production pour mieux tirer les fils de nos obsessions.
Pour Les Jours, j’ai enquêté, dans La traque, sur Anwar Raslan, déserteur des services de renseignement syriens, condamné pour crimes contre l’humanité. J’ai suivi un plan social parfumé chez Nocibé dans Combat beauté institut. Pour Samis pour la vie, j’ai arpenté les routes du Grand Nord suédois, sur les traces des fractures et des luttes du dernier peuple autochtone d’Europe, sur fond de ruée industrielle vers l’Arctique. Et j’ai raconté dans Lithium, le nouveau nirvana, les convoitises autour de l’extraction du « nouvel or blanc » de la transition énergétique.
Deux cavales, un procès en son absence, son suicide en prison : l’ex-médecin accusé de pédocriminalité aura fui jusqu’au bout.
Accusé de viols sur des mineurs vietnamiens, l’ex-médecin s’enfuit avant son procès, est arrêté… et remis en liberté. Incompréhensible.
Le dossier du médecin français accusé de viols sur des mineurs vietnamiens a fait les frais d’une justice débordée et défaillante.
Accusé de dizaines de viols sur des mineurs vietnamiens, le médecin se présente en « misérable client de prostitués ». Une défense classique.
Une carte SD est découverte à Hanoï, Olivier Larroque est expulsé vers la France, un gendarme spécialisé se rend sur place. Tout partait bien…
Expulsé en France, ce médecin à Hanoï a fui et échappé à son procès. Finalement rattrapé, il s’est suicidé, révèlent « Les Jours ».
Dans la course au lithium, brandir le « made in France » à la sauce Macron est vain. L’enjeu exige de penser alliances et, surtout, sobriété.
À Tréguennec, un article sur un gigantesque gisement et une visite ministérielle ont mobilisé les citoyens contre tout projet de mine.
Alors que le projet d’Imerys ne dit rien de la pollution de l’eau et bien peu sur les déchets, l’ouverture de la mine semble déjà actée.
Promesse économique et énergétique, risque écologique : « Les Jours » enquêtent sur ce métal rare niché dans le sol français.
Éoliennes ou mine de nickel… Sur les terres des Samis, l’industrialisation se fait au nom de la lutte contre le changement climatique.
Au terme d’un long conflit judiciaire, la famille Sunna a perdu ses pâturages. Pour ces Samis, c’est bien plus qu’une histoire de rennes.
Des éleveurs de rennes samis du Grand Nord luttent contre un géant forestier, aidés par Greenpeace. Un combat climatique et territorial.
Vols de dépouilles et d’objets sacrés, recherches eugénistes… En Suède, le dernier peuple autochtone d’Europe court après son histoire.
Il a obtenu la création d’une « commission vérité », mais certains doutent qu’il puisse faire toute la lumière sur la ségrégation passée.
Au nord de la Suède, la petite ville de Kiruna convoite les pâturages des éleveurs samis, des terres ancestrales sans cesse menacées.
Menacée d'effondrement, la cité suédoise de Kiruna doit déménager. Et grignoter à son tour un bout des terres où les Samis élèvent leurs rennes.
Peuple autochtone, bataille judiciaire, éleveurs de rennes, colonisation… Suivez « Les Jours » dans le Grand Nord.
L’ex-colonel syrien a été condamné à la perpétuité pour crimes contre l’humanité. Un premier pas pour les victimes de Bachar Al-Assad.
Que sont-ils devenus ? Entamé depuis plus d’un an et demi, le procès du Syrien accusé de crimes contre l’humanité arrive à son terme.
Une centaine de salariées seront licenciées fin décembre. Les indemnités et le ras-le bol leur ont fait renoncer à un reclassement.
Ça y est, c’est fait. 41 boutiques du parfumeur sont passées sous enseigne April. Pour les salariées, la transition est douce-amère.
À force de harcèlement et de burn-out, certaines vendeuses Nocibé sont devenues syndicalistes. Et ont dû affronter le plan social.
Travailler en parfumerie était leur fantasme. Mais le travail éreintant, les objectifs commerciaux et un plan social sont passés par là…
Malgré le plan social massif qui touche l’enseigne de parfumerie, les grévistes sont rares. Mais elles ont la rage pour plusieurs.
62 boutiques fermées, 350 employées sur le carreau… Le propriétaire de l’enseigne, largement bénéficiaire, met le feu aux poudres.
Une décennie après le début de la guerre civile, des ONG viennent de porter plainte pour des attaques chimiques commises par le régime.
L’ex-sergent syrien Eyad Al-Gharib écope de quatre ans et demi de prison. Un verdict qui reconnaît la nature criminelle du régime.
Que sont-ils devenus ? Le procès d’Anwar Raslan met en lumière le recours systématique aux violences sexuelles par le régime de Damas.
Au procès du colonel Anwar Raslan, les témoignages des survivants et déserteurs mettent au jour la mécanique meurtrière du régime Assad.
Le frère et le neveu d’Obeida Dabbagh sont morts aux mains du régime Assad. Depuis, il se bat pour que leurs bourreaux soient jugés.
Eyad Al-Gharib est jugé pour complicité de crimes contre l’humanité. L’ancien sergent, déserteur, dit n’avoir pas eu le choix.
Éternels activistes, les avocats Anwar Al-Bunni et Mazen Darwish montent désormais des dossiers judiciaires, comme celui d’Anwar Raslan.
Une ONG archive depuis 2012 la machine de répression syrienne. Un trésor inestimable, notamment lors du procès d’Anwar Aslan.
Nuran Al-Ghamian a été détenue au centre d’Al-Khatthib à Damas, où officiait Anwar Raslan. Elle y a survécu mais en suffoque encore.
Pour la première fois depuis le début de son procès, l’ancien colonel syrien a pris la parole par la voix de ses avocats. Il nie tout.
À l’origine de l’arrestation d’Anwar Raslan, il y a le dossier César : 28 000 photos de corps de détenus torturés par le régime Assad.
Depuis le 23 avril, le colonel syrien est jugé pour crimes contre l’humanité en Allemagne. Un symbole pour les rescapés des geôles d’Assad.
C’est grâce à la coopération des justices européennes qu’Anwar Raslan est jugé à partir de ce jeudi pour crimes contre l’humanité.
Pour beaucoup d’exilés syriens, ce n’est pas par conviction qu’Anwar Raslan a fui le régime Assad, dont il était un rouage essentiel.
Selon un ex-détenu syrien, Anwar Raslan, poursuivi pour crimes contre l’humanité, n’est pas le tortionnaire que l’on croit.