Politique année zéro

Élue pour la première fois en 2012 à l’Assemblée nationale, dans la 1^ère circonscription du Doubs, elle a aussitôt fait œuvre de totale transparence en publiant son usage de la réserve parlementaire et des émoluments liés à sa fonction. Docteure en sciences politiques, elle a enseigné et débuté en politique à Lyon. Critique vis-à-vis du gouvernement, soucieuse de renouveler les pratiques politiques et de tenir les engagements pris lors des campagnes électorales, elle a rejoint le groupe des « frondeurs » du PS. Elle est l’une des six députés à avoir voté en novembre 2015 contre la prolongation de l’état d’urgence et ne manque jamais une occasion d’expliquer ses choix à ses électeurs en circonscription. Barbara Romagnan est donc l’une des députés que Les Jours ont choisi de suivre dans l’obsession Politique année zéro.

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Élu pour la première fois à l’Assemblée nationale en 2012, dans la 11e circonscription de Seine-et-Marne, Olivier Faure est un habitué des lieux pour avoir été collaborateur d’un député dès 1991, puis secrétaire général du groupe PS en 2007. Il a par ailleurs été directeur de cabinet adjoint (2000-2007) de François Hollande alors premier secrétaire du Parti socialiste. Né d’une mère vietnamienne et d’un père français, Olivier Faure a, sur le papier, le pedigree d’un pur apparatchik. Fin connaisseur de la politique, des rouages du pouvoir et de tous les acteurs qui peuplent aujourd’hui l’Élysée, Matignon et les ministères, il est un élu loyal mais a toujours su faire preuve d’une totale indépendance d’esprit pour défendre l’idée qu’il se fait de la gauche. Olivier Faure est donc l’un des députés que Les Jours ont choisi de suivre dans l’obsession Politique année zéro. Le 13 décembre 2016, il a été élu président des députés socialistes à l’Assemblée.

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Franck Riester est député de la 5e circonscription de Seine-et-Marne et maire de Coulommiers. Élu à l’Assemblée nationale pour la première fois en 2007, il n’a jamais abdiqué sur ses convictions même quand elles étaient contraires à la ligne de sa formation politique. Ce fut le cas avec la loi sur le mariage pour tous, qu’il a votée. Sans jamais mettre en avant sa vie privée, il assume son homosexualité et a conservé une vie professionnelle en dehors de la politique, comme concessionnaire automobile. Porte-parole adjoint de la campagne présidentielle 2012 de Nicolas Sarkozy, il est aujourd’hui proche de Bruno Le Maire, dont il soutient la candidature à la primaire de la droite. Franck Riester est donc l’un des députés que Les Jours ont choisi de suivre dans l’obsession Politique année zéro.

Le 8 février 2024, il est nommé ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité, de la Francophonie et des Français de l’étranger.

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Stéphanie Le Meur, 42 ans, est la collaboratrice en circonscription d’Olivier Faure. Elle explique qu’elle n’a fait « ni Sciences-Po, ni l’ENA ». C’est une militante socialiste qui aime le terrain. Elle est née en Seine-et-Marne, à Dammarie-les-Lys, et connaît la circonscription de 105 000 habitants comme sa poche. C’est elle qui a guidé Olivier Faure quand il y a fait ses premiers pas lors de la campagne électorale de 2011. Ancienne assistante de direction dans des grandes sociétés (McDonald’s, Toshiba), elle a aussi travaillé à Évry dans les nouvelles technologies et a dirigé un centre de fitness… En 2001, dans le sillage de la loi sur la parité, elle devient conseillère municipale à Lieusaint, puis elle rejoint le cabinet du groupe PS au conseil général. Elle fait toutes les campagnes électorales, sillonne les villages, s’attarde dans les marchés et brocantes. Au bout de plusieurs mois de travail côte à côte, Olivier Faure lui a proposé de devenir sa collaboratrice parlementaire s’il était élu. Elle qui voyait défiler les candidatures pour ce poste a répondu : « Je ne comprends pas, je t’envoie un CV ? On fait comment ? Olivier m’a répondu que ce n’était pas la peine, qu’il me voyait quinze heures par jour sur le terrain et que ça lui suffisait. » Stéphanie Le Meur ne se voyait pas travailler au Palais-Bourbon. Olivier Faure l’a rassurée : « Je te veux sur la circonscription. » Depuis, elle y écoute les gens, reçoit les associations, organise des relais, fait remonter les problèmes de logement, d’emploi, de financement, relaie les coups de gueule.

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Né en Iran, Pouria Amirshahi arrive en France en 1976 à l’âge de quatre ans, avec sa mère, une opposante de gauche au régime du Shah. Il est député de la 9e circonscription des Français de l’étranger qui regroupe l’Afrique du Nord et de l’Ouest. Il est venu à la politique au moment du projet de loi Devaquet, il a présidé l’Unef et a été secrétaire national du Parti socialiste de 2008 à 2014. Il a occupé plusieurs emplois dans le privé : cadre de direction à la fédération des mutuelles de France, directeur de l’association Écolo 4D, travailleur social, rédacteur en chef de la revue Neuvième art (il est passionné de bande dessinée). Il a également connu deux périodes de chômage. Animateur du « non » au traité européen en 2005, il a voté contre la ratification du pacte budgétaire européen. En juillet 2012, il cofonde le regroupement La Gauche durable avec d’autres députés dont Barbara Romagnan. Étiqueté « frondeur » ou « rebelle », il appelle avec d’autres parlementaires un nouveau contrat de majorité : ce sera l’Appel des 100. En novembre 2015, il participe à la création du Mouvement commun, qui se présente comme un « lobby citoyen ». Après les attentats du 13 Novembre, il refuse de prolonger l’état d’urgence et bataille contre la déchéance de nationalité. Le 4 mars 2016, il annonce dans Le Monde qu’il quitte le PS et ne se représentera pas aux prochaines législatives.

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Comme Edwy Plenel, Michel Wieviorka porte la moustache. Sinon, il est sociologue, spécialiste de la violence, du racisme, de l’antisémitisme, et s’exprime toujours avec calme. Peut-être parce qu’il traite de ces sujets-là. Né en 1946, il dirige aujourd’hui la Fondation de la Maison des sciences de l’homme. Proche de Martine Aubry, il avait participé il y a quelques années au Laboratoire des idées, une tentative pour rapprocher les intellectuels du PS. Il cherche régulièrement à jeter des passerelles entre ces deux mondes. Il n’est jamais très loin des affaires de la cité. Son dernier ouvrage est une œuvre de politique-fiction dans laquelle il imagine la vie avec Marine Le Pen au pouvoir : Le Séisme, Marine Le Pen présidente, chez Robert-Laffont (mars 2016). Il est l’un des onze signataires pour un appel à une primaire des gauches et des écologistes.

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Le petit rouquin qui faisait de l’œil à la France entière en 68 n’a jamais disparu du paysage français. Même si aujourd’hui, il se présente comme un « retraité » de la politique, l’ancien leader étudiant surnommé « Dany le rouge » est toujours là pour agiter le cocotier. Écologiste convaincu, il est membre des Verts allemands depuis 1984. Il est élu au Parlement européen dès 1994 où il plaide pour une Europe fédérale. En 2009, il est tête de liste du parti Europe Écologie - Les Verts aux élections européennes en Île-de-France et recueille 16,28 % des suffrages. Il quitte le mouvement en 2012, sans pour autant renoncer à nourrir le débat à gauche. À sa manière : en s’affranchissant des paroles officielles et figées. Fana de foot, libéral libertaire assumé, il vient de publier Et si on arrêtait les conneries ?, avec Hervé Algalarrondo, chez Fayard. Il est l’un des onze signataires pour un appel à une primaire des gauches et des écologistes.

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Comme il est très grand, Yannick Jadot se penche souvent vers ses interlocuteurs. Cela lui donne l’air d’être particulièrement attentif aux autres. Né en 1967, Yannick Jadot a fait ses armes politiques lors du mouvement étudiant de 1986 contre la loi Devaquet, alors qu’il est inscrit en économie à Dauphine. Avant de devenir député européen pour EELV, en 2009, il travaille et milite au sein de plusieurs ONG. Après deux ans comme coopérant au Burkina Faso puis deux ans au Bangladesh, il intègre en 1995 Solagral, une ONG spécialisée dans le suivi des négociations internationales (commerce, environnement, agriculture…) et l’appui aux pays en développement, il est alors de tous les sommets et contre-sommets. Puis il rejoint Greenpeace en 2002, dont il dirige les campagnes en France. Il quitte l’ONG pour rejoindre EELV. En 2009, il devient vice-président de la commission commerce international au Parlement européen. Son dernier livre s’intitule Entrons en dissidence, publié par Plon en 2014, qui avait choisi comme bandeau : «« Un écologiste qui dérange ». Il est l’un des onze signataires pour un appel à une primaire des gauches et des écologistes.

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Julia Cagé est née en février 1984, le même jour que sa jumelle. Elle enseigne à Sciences-Po. Après l’École normale supérieure, elle est doctorante en économie à Harvard. Elle s’est fait connaître en publiant Sauver les médias : capitalisme, financement participatif et démocratie, en 2015, au Seuil, basé sur plusieurs années de recherche. Après un constat sur la crise du secteur, elle y formule plusieurs propositions pour garantir l’indépendance des médias et restructurer leur financement. Elle imagine ainsi un nouveau modèle : une « société de médias à but non lucratif ». L’économiste (et pianiste de haut niveau) est par ailleurs mariée à Thomas Piketty. Elle est l’une des onze signataires pour un appel à une primaire des gauches et des écologistes.

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C’est ainsi que Time l’a baptisé. Avec Le Capital au XXIe siècle, volumineux essai sur les inégalités et la redistribution des richesses, paru au Seuil, en 2013, l’économiste Thomas Piketty s’impose sur la scène internationale. Son livre, basé sur quinze ans de recherches, fait un tabac outre-Atlantique et se vend à plus de deux millions exemplaires. À l’étranger, Thomas Piketty enchaîne conférences et interviews. En France, le chercheur, par ailleurs directeur d’études à l’EHESS et professeur à l’École économique de Paris, intervient régulièrement dans le débat public. En 2012, il avait co-écrit un petit livre, vendu à 75 000 exemplaires, Pour une révolution fiscale, où il proposait de fusionner la CSG et l’impôt sur le revenu. Il avait également publié une tribune de soutien à François Hollande, espérant le voir mettre en œuvre une ambitieuse réforme fiscale. Il n’a cessé, depuis, de prendre ses distances avec la politique menée. En 2002, à 31 ans, il avait obtenu le prix du meilleur jeune économiste, mais en 2015, il refuse la Légion d’honneur proposée par le gouvernement français : « Je ne pense pas que ce soit le rôle d’un gouvernement de décider qui est honorable. » Il est par ailleurs marié à l’économiste Julia Cagé. Il est l’un des onze signataires pour un appel à une primaire des gauches et des écologistes.

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Marie Desplechin écrit pour les enfants, les ados et les adultes. Des romans, des BD, des scénarios. Née en 1959 à Roubaix, elle a obtenu en 2005 le prix Médicis de l’essai pour La Vie sauve (Seuil), écrit avec Lydie Violet, sur le cancer de son amie. En 2013, elle a présidée la commission sur l’éducation artistique et culturelle, à la demande d’Aurélie Filippetti, alors ministre de la Culture. Elle en garde un très mauvais souvenir et l’écœurement de s’être sentie comme une « grosse Bécassine » qui ne servait à rien si ce n’est à accoler son nom à un rapport déjà ficelé. « Ça m’a déniaisée. » L’expérience l’a dégoûtée des ministères et des allées du pouvoir à l’administration rigide, mais pas détournée de son intérêt pour la politique. Elle n’est adhérente d’aucun parti, se sent appartenir à « la famille de gauche » dont elle aimerait qu’elle se porte mieux. Elle est l’une des onze signataires pour un appel à une primaire des gauches et des écologistes.

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Certains lui trouvent des airs de Droopy. Ce n’est pas complètement faux. Il parle avec un ton égal de tout. Est capable de s’interroger à voix haute. À 59 ans, Guillame Duval est le rédacteur en chef d’Alternatives économiques, fondé il y a plus de trois décennies pour prouver à Margaret Thatcher que si, si, il y avait bien une alternative au libéralisme à tout crin ! Ingénieur de formation, il a travaillé pour l’industrie allemande et plusieurs multinationales, avant de rejoindre Alternatives économiques, d’inspiration post-keynésienne. Il a été adhérent au PS de 1973 à 1993. Son dernier livre, paru en 2015 à La Découverte, s’intitule La France ne sera plus jamais une grande puissance ? Tant mieux !. Il est l’un des onze signataires pour un appel à une primaire des gauches et des écologistes.

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Dominique Méda est sociologue. Elle a beaucoup écrit sur le travail, les temps de vie, les politiques sociales, l’activité des femmes, les indicateurs de richesse, la notion de croissance. Née en 1962, elle est normalienne et énarque, agrégée de philosophie, elle est professeure ainsi qu’inspectrice générale des affaires sociales. Elle a fait quelques incursions dans le monde politique : en 2007, elle participe activement à la campagne de Ségolène Royal ; en 2013, elle est présente au lancement de Nouvelle Donne, le nouveau parti fondé par Pierre Larrouturou. Elle a également créé avec des élues et des chercheurs le Laboratoire de l’égalité pour promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes, notamment professionnelle, et peser sur le débat public. Elle a publié des dizaines d’ouvrages dont le dernier, en 2015, est intitulé Travailler au XXIe siècle : des salariés en quête de reconnaissance, chez Robert Laffont. Elle est l’une des onze signataires pour un appel à une primaire des gauches et des écologistes.

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