En appel, l’ex-Premier ministre écope de quatre ans de prison dont un seul ferme ; son épouse de deux ans avec sursis. Moins qu’en 2020.
Son rôle dans la série.
Depuis le milieu des années 1970, François Fillon avait gravi les échelons un par un. Débuts comme assistant parlementaire du député de la Sarthe Joël Le Theule, à qui il succède en 1981, à seulement 27 ans. Il se place alors dans le sillon de Philippe Seguin et dans la mouvance du gaullisme social. Premier portefeuille ministériel dans le gouvernement Balladur en 1993, comme ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Il est battu dans la course à la tête du RPR en 1999 mais devient conseiller politique de la nouvelle présidente, Michèle Alliot-Marie. Retour au gouvernement entre 2002 et 2005, sous Jean-Pierre Raffarin, comme ministre des Affaires sociales et du Travail puis de l’Éducation nationale. Rallié à Nicolas Sarkozy dès 2004, il est nommé Premier ministre et se maintient à Matignon pendant toute la durée du mandat présidentiel, de 2007 à 2012. Retour au Palais-Bourbon sous François Hollande. Fin 2016, il gagne la primaire de la droite face à Alain Juppé, loin devant Nicolas Sarkozy. Il fut aussi maire de Sablé-sur-Sarthe, président du conseil régional des Pays-de-la-Loire et sénateur. Tout ceci est du passé. Sur France 2, le 30 janvier dernier, il a assuré en avoir fini avec la politique.
Par Aurore Gorius
Son rôle dans la série.
Il avait fait de son autorité et de sa probité les éléments-clés de sa communication, stratégie anéantie par les révélations sur sa femme, Penelope. François Fillon aime afficher sa réserve à l’égard des médias. Mais dans l’ombre, il est entouré de nombreux communicants qui ont façonné sa candidature, notamment en provenance de l’agence Image 7. Ça tombe bien, Anne Méaux, la patronne de l’agence, est une spécialiste de la communication de crise.
Par Aurore Gorius
Son rôle dans la série.
Depuis 2012, il dit que Sarkozy reviendra et que ça ne marchera pas puisque les Français l’ont viré de l’Élysée. Et s’il peut aider le nouvel ex à perdre la primaire, c’est encore mieux. Un profond sentiment de rancœur habite l’homme de la Sarthe, persuadé que lui seul dispose du courage nécessaire pour redresser le pays. Dans son petit milieu, un surnom lui colle pourtant à la peau depuis deux décennies : « Courage, Fillon ».
Par Antoine Guiral
Son rôle dans la série.
Slogan pour la primaire : « Fillon 2017 ».
Indice de droititude : 6 (sur une échelle allant de 1 pour François Bayrou à 10 pour Marine Le Pen).
Casseroles : trois jours d’exclusion de son lycée pour avoir participé à une rébellion contre une prof d’anglais.
Date de naissance : 4 mars 1954 (soit un an pile après Rose Laurens, mais si, Africa voyons, vous savez).
Profession : pas d’autre métier que parlementaire.
Élu pendant 33 ans et 3 mois tous mandats confondus.
Ministre pendant 12 ans, 2 mois et 12 jours dont Premier ministre (2007-2012).
La distinction qui va bien : Grand Cordon de l’ordre du Soleil levant.
La petite anecdote qui fait plaisir : scout, il a descendu le Tarn dans une chambre à air de camion.
Par Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts
En appel, l’ex-Premier ministre écope de quatre ans de prison dont un seul ferme ; son épouse de deux ans avec sursis. Moins qu’en 2020.
Cinq ans de prison dont un an ferme aménageable ont été requis en appel contre François Fillon. Qui voit s’éloigner l’incarcération.
Lourdement condamné en première instance, le couple est à nouveau venu chercher la relaxe mais est resté aussi flou dans ses réponses.
Cinq ans de prison dont deux ferme pour lui ; trois ans avec sursis pour son épouse. Condamnés à rendre plus d’un million, ils font appel.
Les avocats du couple ont été plus en verve pour charger l’enquête que pour étayer le fond de l’affaire. Jugement attendu le 29 juin.
Cinq ans de prison dont trois avec sursis ont été demandés contre l’ex-Premier ministre, au terme d’un réquisitoire implacable.
Interrogé par le tribunal sur un emprunt de 50 000 euros qu’il n’a pas déclaré, l’ex-Premier ministre a plaidé l’« erreur honnête ».
En fin de procès, Fillon a tenté des coups. Mais le tribunal a attendu en vain des preuves tangibles du travail de sa femme.
Sur le gril, l’ex-suppléant de François Fillon a évoqué une collaboration « orale et immatérielle » avec son ancienne assistante.
Un manoir sans boîte aux lettres, un circuit du courrier opaque… Le tribunal a cherché, et cherche encore, les traces d’un travail.
Fébrile et accablée, Penelope Fillon a peiné à détailler les tâches qu’elle aurait accomplies pour son mari.
Il espérait l’Élysée mais, rattrapé par les présumés emplois fictifs de sa femme et son goût pour l’argent, il termine au tribunal.
Les communicants de François Fillon, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon racontent l’envers de cette présidentielle hors norme.
#LibertéÉgalitéInformés. Frontale ou subtile, il existe mille façons de piéger la presse sur une présidentielle. Suivez le guide.
Il ne réagit plus aux révélations, évite les médias… Le candidat semble totalement téléguidé par sa communicante Anne Méaux.
Le communicant, qui a lâché François Hollande pour En marche, tente de justifier le ratissage électoral d’Emmanuel Macron.
Ni « storytelling », ni vie privée : du fond ! La stratégie de la primaire suffira-t-elle pour accéder au second tour ?
Mensonges, mauvais « timing », cacophonie : François Fillon piétine les règles de base de la communication de crise.
En déplacement dans les Ardennes, François Fillon et son équipe tentent de faire campagne comme si de rien n’était. Irréel.
Extirper Fillon de « l’affaire » : un emploi pas fictif du tout pour Anne Méaux, experte en com… de crise.
Après le « blast » de Nicolas Sarkozy, François Hollande a décidé de s’auto-éliminer de la vie politique.
« Les Jours » ont raconté la soirée du deuxième tour de la primaire de droite remportée par François Fillon. Replay.
Lors de son dernier meeting avant le deuxième tour, François Fillon a appelé ses militants à « ne plus baisser les yeux ».
À la faveur d’un vote d’adhésion pour Fillon au premier tour de la primaire de droite, revoilà ce vieux truc qui bouge.
Replay. François Fillon ou Alain Juppé ? « Les Jours » ont raconté en direct le duel télévisé du deuxième tour.
Replay. « Les Jours » ont raconté la soirée du premier tour de la primaire de droite remporté par François Fillon.
Qui a fait « bouger les lignes » ? Quel est le « duel annoncé » de la primaire de droite et du centre ? Réponse ce soir.
Gauche, droite : la pauvreté de la production intellectuelle des politiques français atteint des niveaux abyssaux.
La deuxième joute de la droite s’est déroulée sur BFMTV ainsi que sur i-Télé, qui aborde son 19e jour de grève.
Replay. Ressortez les pop-corns : « Les Jours » ont raconté en live le débat de la primaire de droite.
Les poids lourds de la primaire étaient conviés à un raout managérial cette semaine. « Les Jours » ne pouvaient rater ça.