L’OPA de Vivendi sur le groupe Lagardère est désormais bouclée. Mais l’enquête de Bruxelles sur une prise de contrôle anticipé se poursuit…
Son rôle dans la série.
Dans le document interne vantant les qualités des membres du conseil de surveillance du groupe Lagardère, Nicolas Sarkozy cochait toutes les cases : « expérience internationale », « expérience de dirigeant ou expertise financière », « expertise “métiers” et autres expertises ». Et c’est ainsi que l’ancien président de la République est entré au conseil de surveillance de Lagardère en mai 2020… Surtout, il présente l’avantage d’être copain comme cochon avec tout le monde : Arnaud Lagardère, qui voit en lui son « frère », Bernard Arnault (son témoin de mariage avec Cécilia) et Vincent Bolloré, ami au point de lui prêter son yacht après la campagne présidentielle de 2007. Et il n’est pas mal non plus avec le Qatar, autre grand actionnaire du groupe Lagardère. Mais maintenant que Lagardère s’est allié avec Arnault contre Bolloré, Sarkozy va devoir gérer ses amitiés successives.
Par Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts
Son rôle dans la série.
En 2016, Nicolas Sarkozy croyait encore à sa réélection à la présidentielle l’année suivante. De retour à l’Élysée, qu’il occupa de 2007 à 2012, il aurait échappé à toute procédure judiciaire pendant cinq ans, immunité présidentielle oblige. Mais en mars de ladite année 2016, la Cour de cassation a validé les écoutes pour lesquelles lui et son avocat étaient mis en examen, ouvrant la voie à un procès. Quatre ans plus tard, le moment est venu pour Nicolas Sarkozy de venir s’expliquer à la barre du tribunal. Il a promis d’être « combatif », tout en dénonçant un « scandale qui restera dans les annales ». À 65 ans, l’ancien président de la République est jugé pour « corruption active » et « trafic d’influence actif ». En première instance, il a écopé de trois ans de prison dont une année ferme.
Son rôle dans la série.
Après sa condamnation dans l’affaire des écoutes, l’ancien chef de l’État aborde le procès Bygmalion fragilisé. En 2012, il pensait concourir pour une réélection à portée de main – Dominique Strauss-Kahn hors course après l’affaire du Sofitel à New York, la voie semblait libre. Et puis rien ne s’est passé comme prévu. Distancé dans les sondages par François Hollande, le président sortant et son équipe ont organisé pas moins de 44 meetings, avec débauches de moyens, via Bygmalion et sa filiale Event & Cie. Mais Nicolas Sarkozy l’a assuré sur le plateau du journal de 20-heures de TF1 en septembre 2014, il a « appris le nom de Bygmalion longtemps après la campagne présidentielle ». L’ex-chef de l’État pouvait-il ne pas être au courant ? C’est l’un des principaux enjeux du procès où il comparaît pour « financement illégal de campagne électorale ».
Son rôle dans la série.
Amitié, amour, trahison, rouerie, haine… La relation Chirac-Sarkozy a été un soap, depuis 1977. Tant que Nicolas Sarkozy a roulé pour lui, Jacques Chirac en a fait l’un de ses très proches, lui ouvrant même sa famille en raison de sa proximité avec sa fille Claude. Mais lorsque le maire de Neuilly a soutenu Balladur en 1995 en prenant en charge la direction de sa campagne, Chirac s’est juré de l’exterminer. Au fil des échecs chiraquiens, Sarkozy s’est remis dans le jeu, au culot et au rapport de force. Jusqu’à devenir incontournable en 2002 et à mener cinq ans de guérilla de l’intérieur contre les chiraquiens. Jacques Chirac ne supportera pas de le voir lui succéder et se laissera enregistrer à dessein en 2012 en train d’expliquer qu’il voterait Hollande.
Par Antoine Guiral
Son rôle dans la série.
De 2007 à 2012, Nicolas Sarkozy était président de la République en France, puis ses ennuis judiciaires ont commencé. À ce jour, les juges d’instruction ont décidé de le renvoyer devant le tribunal dans l’affaire Bygmalion (qui porte sur le financement de sa campagne de 2012) et doivent décider dans les prochains mois s’il sera jugé pour l’affaire « Paul Bismuth ». Invoquant son immunité présidentielle, Nicolas Sarkozy a refusé de rencontrer les juges qui enquêtent sur les sondages de l’Élysée. Il a bénéficié d’un non-lieu dans l’affaire Bettencourt. Le 20 mars 2018, il est mis en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur les soupçons de financement de sa campagne de 2007 par la Libye de Kadhafi.
Par Camille Polloni
Son rôle dans la série.
À l’époque de son apothéose en 2007, sa phrase préférée était : « Le talent ne se démode pas. » Où est passé le sien ? Génie précoce de la politique, il tourne en boucle depuis quinze ans, incapable de se renouveler. Comme bloqué par son indépassable campagne de 2007. Problème, les Français l’ont entre-temps vu à l’œuvre et leur mémoire vive du sarkozysme confine pour beaucoup à la détestation – bien alimentée par son lourd bagage judiciaire. Vainqueur ou perdant (de la primaire), il a déjà préparé ses éléments de langage.
Par Antoine Guiral
Son rôle dans la série.
Slogan pour la primaire : « Tout pour la France » (avec le deuxième T en rouge qui se transformera en S pour donner « Tous pour la France », ce qui serait du meilleur effet en cas de second tour de la présidentielle contre Marine Le Pen).
Indice de droititude : 8 (sur une échelle allant de 1 pour François Bayrou à 10 pour Marine Le Pen).
Casseroles : mis en examen dans l’affaire Azibert (du nom de l’avocat général soupçonné d’avoir renseigné Nicolas Sarkozy quant à l’avancement judiciaire de l’instruction Woerth-Bettencourt) pour « corruption active », « trafic d’influence » et « recel de violation du secret professionnel ». Dans l’affaire Bygmalion, il est mis en examen pour « financement illégal de campagne électorale » (pour avoir débordé un chouille – 23 millions d’euros – le plafond autorisé de sa campagne de 2012).
Date de naissance : 28 janvier 1955 (soit quatre jours après Eddie Van Halen).
Profession : directeur général de CSC (Claude et Sarkozy Cabinet). Élu pendant 38 ans et 1 mois (dont président de la République pendant 4 ans, 11 mois et 29 jours).
Ministre pendant 6 ans, 5 mois et 17 jours.
La distinction qui va bien : médaille du Raid (pour avoir joué les intermédiaires lors de la prise d’otage de la maternelle de Neuilly en 1993).
La petite anecdote qui fait plaisir : Nicolas Sarkozy a effectué son service militaire en 1978 à la base aérienne 117 Paris en compagnie de Brice Hortefeux et les deux copains étaient affectés au groupe d’intervention rapide, chargé de surveillance et de nettoyage.
Par Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts
L’OPA de Vivendi sur le groupe Lagardère est désormais bouclée. Mais l’enquête de Bruxelles sur une prise de contrôle anticipé se poursuit…
Après le choc Bolloré, les anciens vont peser sur les États généraux de l’information. Élus de la SDJ, Juliette Demey et Bertrand Gréco s’expliquent.
Au-delà de sa carrière d’intervieweur politique au trop long cours, le journaliste décédé ce mardi avait travaillé à rapprocher CNews d’Europe 1.
La rédaction stoppe la grève et va partir. Geoffroy Lejeune et l’extrême droite arrivent à la tête de l’hebdo. Vincent Bolloré a gagné. Encore.
Élue de la SDJ, Caroline Fontaine a été licenciée après vingt ans à « Paris Match ». Pour la première fois, elle raconte l’emprise de l’intérieur.
Au treizième jour de grève, la rédaction a refusé de rencontrer Geoffroy Lejeune et la direction ne renonce pas à le nommer. Blocage total.
La peine prononcée en première instance a été confirmée : trois ans de prison dont un ferme. Une condamnation inédite pour un ex-Président.
Au menu : arrêt dans l’affaire Bismuth, procès en appel Bygmalion et décision sur le renvoi devant un tribunal des financements libyens…
Trois ans de prison avec sursis ont été requis en appel contre Nicolas Sarkozy. Loin de la peine infligée en première instance.
Interrogé sur les écoutes, l’ex-Président, agacé et véhément, a nié en bloc tout pacte de corruption. Devant une cour dubitative.
Ce mardi, les écoutes Sarkozy-Herzog ont été diffusées pour la première fois. Notamment celle où le pacte de corruption présumé se dessine…
Infos « Les Jours ». Une enquête de « Match » sur Pécresse repoussée, un scoop du « JDD » non publié… Ainsi va le groupe sous Bolloré.
Le décrié directeur de « Paris Match » et du « JDD » est viré. Après Europe 1 dévorée par CNews, Bolloré s’attaque à la presse Lagardère.
Dans l’affaire Bygmalion, l’ex-chef de l’État écope d’un an de prison ferme, comme dans le dossier Bismuth. Il va de nouveau faire appel.
Deux salles, deux ambiances : l’AG qui a vu l’entrée de Vivendi et la manifestation à Europe 1 contre l’« emprise » de CNews. Récit croisé.
L’avocate de Sarkozy charge son équipe, qui charge Bygmalion, qui charge… Personne n’assume la fraude. Encore. Décision le 30 septembre.
Un an de prison dont six mois ferme ont été requis contre l’ancien Président, dont le parquet a dénoncé la « totale désinvolture ».
S’il concède une « responsabilité politique », l’ancien Président rejette la faute sur l’UMP de Jean-François Copé et les prestataires.
Après trois semaines de dérobades, beaucoup de questions restent sans réponses. Bilan avant l’interrogatoire de Nicolas Sarkozy ce mardi.
Entendu comme témoin, il ne savait rien en 2012, a beaucoup souffert ensuite et se demande désormais à qui a profité le délit…
Info « Les Jours ». La « rupture conventionnelle » est ouverte, visant 39 postes. Mais déjà plusieurs voix sont écartées de la station.
Le directeur de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012 s’occupait de tout mais assure n’avoir jamais rien su de la double facturation.
Il avait avoué, il n’a pas recommencé. L’ex-directeur de campagne adjoint ne reconnaît plus qu’un bidouillage des comptes a posteriori.
Au tribunal, trois anciens cadres du parti ont joué la même partition : celle de responsables qui ne sont responsables de rien.
Le fondateur de Bygmalion a subi les questions du tribunal sans convaincre qu’il ne savait rien de la carambouille électorale de 2012.
L’organisateur des meetings de Sarkozy s’est défini comme une « courroie de transmission ». Dans un système frauduleux connu de tous.
L’ancien secrétaire général de l’UMP pouvait-il vraiment ne rien savoir des dépenses de campagne ? Malgré un non-lieu, le doute persiste.
L’affaire Bygmalion, dont le procès reprend le 20 mai, s’inscrit dans une longue tradition de campagnes régies par de l’argent occulte.
Le groupe familial devient une société anonyme classique, Arnaud perd sa protection… et le fauve Vincent Bolloré est lâché. Roâârr.
Quinze jours après sa condamnation dans l’affaire des écoutes, Sarkozy comparaît à partir de ce mercredi pour ses comptes de campagne de 2012.
Empêtré dans les affaires, l’ex-Président multiplie les prises de parole hostiles à la justice. Une stratégie qui se révèle contreproductive.
L’ex-Président est condamné à trois ans de prison, dont un ferme. Un jugement historique. Il va faire appel.
Le procès Bismuth découle de l’affaire libyenne… qui devrait aussi conduire Sarkozy au tribunal. Un dossier plus explosif encore.
Pas de corruption, pas de trafic d’influence, juste de l’amitié : les avocats des prévenus ont balayé toutes les accusations.
Pendant plus de quatre heures, le parquet a chargé l’ex-Président et ses deux coprévenus. Il a requis quatre ans de prison, dont deux ferme.
Au procès des écoutes, l’ex-Président, fidèle à lui-même et à son ego, s’est défendu en bloc de tout ce dont il est accusé.
Gilbert Azibert ? Captivé par des points de droit. Thierry Herzog ? Dingue de procédure pénale. Les prévenus réfutent toute corruption.
Après une charge des avocats de la défense contre l’enquête du Parquet national financier, le procès commence enfin.
L’ex-Président affronte son ennemi juré : le Parquet national financier. Une institution légitime mais pourfendue par ses proches.
Enchâssée dans les affaires libyenne et Bettencourt, il y a celle des écoutes. C’est elle qui conduit Nicolas Sarkozy au tribunal ce lundi.
Le tribunal rejette la demande de Bolloré et Amber de convoquer fissa une AG pour dessouder le patron du groupe. Mais l’OPA guette…
Grandes manœuvres chez Lagardère : Bolloré attaque, le Qatar se retourne, Arnault entre au capital… Ça tire à balles réelles.
Le red chef de « Valeurs actuelles » arrive bel et bien au service politique. Lagardère en aura-t-il fini un jour de couler son empire ?
Souvent (très) à droite, parfois (un peu) à gauche, Chirac a enchaîné les grands écarts idéologiques. Souvenirs d’un suiveur (3/3).
Du gosier sans fond du Salon de l’agriculture à l’improbable porte-parole des pays du Sud, souvenirs d’un journaliste embeddé (2/3).
Après 48 heures de garde à vue, l’ancien chef d’État est mis en examen pour corruption dans l’affaire des financements libyens.
Entretien. Les policiers de l’OCLCIFF s’occupent des affaires d’argent. « Les Jours » font parler leur patron, Thomas de Ricolfis.
Quand ils sont dans le viseur de la justice, les politiques ont une fâcheuse tendance à s’en prendre aux magistrats.
Après le « blast » de Nicolas Sarkozy, François Hollande a décidé de s’auto-éliminer de la vie politique.
« Les Jours » ont raconté la soirée du deuxième tour de la primaire de droite remportée par François Fillon. Replay.
Lors de son dernier meeting avant le deuxième tour, François Fillon a appelé ses militants à « ne plus baisser les yeux ».
À la faveur d’un vote d’adhésion pour Fillon au premier tour de la primaire de droite, revoilà ce vieux truc qui bouge.
Replay. « Les Jours » ont raconté la soirée du premier tour de la primaire de droite remporté par François Fillon.
Qui a fait « bouger les lignes » ? Quel est le « duel annoncé » de la primaire de droite et du centre ? Réponse ce soir.
Les journalistes vivent dans un entre-soi, loin du peuple. C’est l’antienne chantée par de plus en plus de politiques.
Les électeurs sont insatisfaits, les politiques sont sourds… et notre régime n’est plus considéré comme un bien commun.
Gauche, droite : la pauvreté de la production intellectuelle des politiques français atteint des niveaux abyssaux.
La deuxième joute de la droite s’est déroulée sur BFMTV ainsi que sur i-Télé, qui aborde son 19e jour de grève.
« Les Jours » tiennent le carnet de bord de cette présidentielle qu’on nous a confisquée mais qui bouge encore.
Replay. Ressortez les pop-corns : « Les Jours » ont raconté en live le débat de la primaire de droite.
« Les Jours » se sont glissés dans un apéro organisé par Les jeunes avec NKM autour de leur championne.
Les poids lourds de la primaire étaient conviés à un raout managérial cette semaine. « Les Jours » ne pouvaient rater ça.
Au meeting de Jean-Frédéric Poisson, le public est âgé et réac. Les idées du candidat aussi.