Ils comparaissent à partir de ce mardi pour avoir réclamé la paix au Kurdistan turc. Les purges du président continuent.
Pour Les Jours, ma première obsession a été la Turquie, que nous sentions à un moment charnière de son histoire. Je voulais comprendre les débats qui traversent cette fragile agrafe entre l’Occident et l’Orient, saisir et raconter des enjeux qui nous concernent tous. Frontières chaotiques du Moyen-Orient, crise des migrants, montée de l’autoritarisme, des conservatismes, menaces terroristes, intégration européenne, confrontation et aménagements entre islam et laïcité… À La charnière a succédé La bascule, quand le président Erdogan a profité d’une tentative de coup d’État absurde pour plonger son pays dans la dictature. Puis, en novembre 2016, alors que je travaillais sur la torture, j’ai été arrêté puis expulsé après trois jours en cellule. J’ai tenté de revenir travailler en avril 2017 mais j’ai été refoulé, ne peux pour l’instant plus entrer dans le pays.
Dans le même temps, je me suis intéressé pendant un an à la succession dans un domaine viticole de Volnay, en Bourgogne, pour comprendre dans Raisins et sentiments comment se fait un très bon vin, et j’ai suivi aussi Les insoumis de Marseille, à l’occasion des législatives 2017.
Je suis journaliste depuis une trentaine d’année et mon travail a toujours été attiré par les questions d’exil et de racines, d’identités assignées ou choisies. Cela m’a conduit longtemps dans les cités françaises, que je couvrais pour Libération. Parallèlement, j’ai écrit et réalisé deux films. Un soir d’été, un étranger (Ateliers Varan, 2007), qui décortique les mécanismes de résistance dans un village d’Île-de-France qui a caché un jeune clandestin. Et Vaulx-en-Velin, la cité retrouvée (France 3, LCP, 2011), histoire de la politique de la ville au travers d’un quartier emblématique emporté par les premières émeutes urbaines, en 1990.
J’aime travailler hors des meutes. Rêver que mon métier peut parfois aider à redresser des injustices. Rencontrer des gens. Raconter des histoires.
Ils comparaissent à partir de ce mardi pour avoir réclamé la paix au Kurdistan turc. Les purges du président continuent.
Le millésime 2017 est en fût, le neveu a commencé à prendre la relève : une saison s’achève au domaine Voillot.
« Les Jours » publient le récit exclusif du journaliste français, expulsé dimanche de Turquie après 52 jours de détention.
Jean-Pierre hospitalisé, son neveu doit prendre plus tôt que prévu les rênes du domaine Voillot, en pleines vendanges.
Au domaine Voillot, certains viennent vendanger depuis vingt ans. Mais cette année, les vignerons ont eu du mal à recruter.
À la veille de vendanges cruciales pour Jean-Pierre Charlot, il faut éviter tout faux pas pour obtenir qualité et quantité.
Arrêté en Turquie le 26 juillet, le Français a été libéré. Ses amis et sa famille racontent sa fibre pour le grand reportage.
« Cela commence à être dur pour lui », s’inquiète le père du journaliste français, incarcéré pour « terrorisme » en Turquie.
Pour préparer le millésime 2017, Jean-Pierre Charlot achète de nouveaux fûts. Un choix déterminant pour la saveur du vin.
Le domaine Voillot a été épargné par les intempéries. La récolte s’annonce bonne mais l’été peut encore tout changer.
Après la victoire de Mélenchon, son mouvement réfléchit à l’avenir et compte installer à Marseille l’un de ses sièges.
Le leader Insoumis, qui a enfin appréhendé le contexte local cette semaine, l’emporte face à son adversaire En marche.
La candidate En marche défie l’Insoumis au second tour à Marseille. Certains lui prêtent des visées sur la mairie.
Pour Mélenchon, ce quartier frondeur qui combat un projet municipal de réaménagement urbain est un modèle politique à suivre.
Il arrive en tête dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône, devant la candidate En marche et le sortant socialiste.
Ex-communistes, fidèles Insoumis, adeptes du « dégagisme »… À Marseille, ils font cause commune, malgré les frictions.
Acheter des voix contre un logement, un boulot… Dans la cité de Félix-Pyat, le fléau menace la campagne des législatives.
Le journaliste français, en grève de la faim, est détenu arbitrairement depuis 18 jours par le régime d’Erdogan.
Dans cette ville de très ancienne immigration, on drague le vote communautaire. Mais la ficelle est désormais trop grosse.
Le député socialiste se voyait déjà réélu à Marseille… jusqu’à ce que le leader des Insoumis vienne le provoquer sur ses terres.
Pendant les législatives, « Les Jours » s’installent dans la circonscription que brigue le leader de La France insoumise.
Prof, chômeuse, chanteur… Pendant la campagne, les personnages des séries des « Jours » deviennent « Les électeurs ».
Dans le quartier très à gauche de la Plaine, à Marseille, ceux qui n’iront pas voter disent sentir une « pression terrible ».
Ce samedi, aux aurores, le vigneron Jean-Pierre Charlot a allumé des feux afin de protéger la vigne du gel.
Le référendum du président ne l’emporte qu’à une courte majorité, laissant un espoir à l’opposition démocratique en Turquie.
Ce dimanche, les Turcs ont répondu « oui » au référendum mais à une très courte majorité. Une gifle pour Erdogan.
Cinq mois après sa première arrestation en Turquie, notre journaliste a de nouveau été expulsé ce vendredi. Récit.
Reportage exclusif du photographe Antonin Weber dans la rédaction de « Cumhuriyet », victime des purges d’Erdogan.
Prof, chômeuse, chanteur… Pendant la campagne, les personnages des séries des « Jours » deviennent « Les électeurs ».
Chrono. Dimanche, les Turcs voteront, ou pas, les pleins pouvoirs au Président. Comment en est-on arrivé là ?
En Bourgogne, où les vins ont longtemps été affectés par le goût de liège, Jean-Pierre Charlot teste de nouveaux bouchons.
Jean-Pierre Charlot met en bouteille le millésime 2015, passe le 2016 des cuves aux fûts et redoute le gel pour le 2017.
L’hiver s’achève et au domaine Voillot, c’est l’heure de tailler les ceps pour les préparer à recevoir de nouveaux bourgeons.
Il y a un an, l’Europe transformait la Turquie en garde-frontière. Une entente sur le dos des réfugiés que l’UE n’assume pas.
Citoyens, intellectuels, opposants politiques… Comment expliquer leur silence relatif face à l’ampleur de la répression.
Comptes bloqués, biens saisis, défiance des proches… En Turquie, on passe en quelques jours de la purge à la mort sociale.
Lettres de dénonciation, listes de suspects : en Turquie, des citoyens victimes de la purge sont arbitrairement arrêtés.
Prof, chômeuse, chanteur… Pendant la campagne, les personnages des séries des « Jours » deviennent « Les électeurs ».
La mesure, maintes fois promise, jamais appliquée, est devenue un symbole du reniement en politique.
Info « Les Jours ». La plainte d’un homme affirmant avoir été battu en garde à vue a été classée sans suite début janvier. Légalement.
Les amendements à la Constitution votés au Parlement, bientôt soumis à référendum, conféreront les pleins pouvoirs à Erdogan.
Le retour de la torture en Turquie (2/2). Le pouvoir a sciemment fait sauter tous les garde-fous qui protégeaient les détenus.
Retour de la torture en Turquie (1/2). « Les Jours » racontent le calvaire d’Erol, enseignant arrêté après le putsch raté.
Prof, chômeuse, chanteur… Pendant la campagne, les personnages des séries des « Jours » deviennent « Les électeurs ».
Roy Cloud, qui importe les vins de Jean-Pierre Charlot aux États-Unis depuis presque vingt ans, est venu goûter le millésime 2015.
Opposants réels ou supposés, gülénistes, syndicalistes, journalistes… Depuis cet été, ils sont tous la cible du pouvoir turc.
Découvrez « La bascule », la série d’Olivier Bertrand dans la Turquie d’Erdogan. Premier épisode en clair.
Le millésime 2016 à peine en fûts, les ouvriers vignerons du domaine préparent déjà les vignes pour l’année prochaine.
Au domaine Voillot, la vinification est finie. Le vin va reposer un an dans des fûts mais avant, il faut le goûter.
Se pencher au-dessus des cuves de raisin en fermentation peut être mortel. Au domaine Voillot, on vinifie avec prudence…
Les vendanges sont finies au domaine Voillot, en Bourgogne. Dans le chai de Jean-Pierre Charlot, la vinification commence.
C’est le temps des vendanges pour Jean-Pierre Charlot, vigneron en Bourgogne. Mais cette année, le raisin est rare.
Universitaires et réalisateurs se sont retrouvés la semaine dernière au festival de Douarnenez, consacré au cinéma turc.
L’universitaire Maya Arakon est, comme beaucoup de Turcs, victime de la purge qui suit le putsch raté. Elle a choisi de s’exiler.
Fethullah Gülen (4/4). Dès 2011, Erdogan n’a plus besoin de Gülen et ses disciples. Justice, médias : la purge commence en Turquie.
Fethullah Gülen (3/4). Les disciples du prédicateur, aujourd’hui victimes de la purge, ont un temps servi les ambitions du Président turc.
Fethullah Gülen (2/4). Médias, école, industrie : à partir des années 90, les disciples du prédicateur investissent tous les pans de la société turque.
Fethullah Gülen (1/4). Découvrez la saga sur le prédicateur turc exilé, qu’Erdogan accuse d’avoir fomenté le putsch raté.
Partisans d’Erdogan (2/2). Le soutien au Président est nourri par l’essor économique et un fort sentiment nationaliste.
Partisans d’Erdogan (1/2). Depuis la tentative de putsch, ils sont tous les soirs dans la rue pour soutenir le Président turc.
L’éditorialiste libérale de 72 ans, un temps proche du Président turc, fait partie des 42 journalistes ciblés par la purge.
Après le putsch, le président Erdogan a entamé le « grand ménage », avec le soutien inconditionnel de « son » peuple.
Erdogan sur Facetime, l’armée dans les rues, le parlement bombardé et finalement le pouvoir qui revient, conforté. Récit.
Réfugiés temporaires (6/6). L’État va installer 27 000 Syriens sur les terres de 3 000 alévis, qui craignent d’être chassés.
Réfugiés temporaires (5/6). Dans cette ville balnéaire turque, les Syriens sont tolérés tant qu’ils se tiennent loin.
L’attaque d’Istanbul met en lumière les carences des forces de sécurité du pays, focalisées sur les opposants à Erdogan.
Réfugiés temporaires (4/6). Les Turcs des villes du Sud-Est accueillent l’afflux massif de Syriens avec méfiance, parfois violence.
Réfugiés temporaires (3/6). Sous-payés, mal-logés, parfois victimes de violences, les Syriens survivent dans une Turquie dépassée.
Réfugiés temporaires. À Gaziantep, où vivent 325 000 Syriens, beaucoup d’enfants travaillent pour un salaire de misère.
Réfugiés temporaires. « Les Jours » entament une série consacrée aux réfugiés syriens en Turquie. Parmi eux, des enfants au travail.
Des universitaires, réprimés par Erdogan et contraints à l’exil, témoignent ce mercredi soir à Paris.
Esra Mungan, universitaire turque, a été incarcérée pour son soutien à la paix au Kurdistan. Elle raconte sa détention.
Le 27 mai 2013, des citoyens décidaient de braver Erdogan. Trois ans plus tard, l’abattement a gagné les militants.
Le marchandage de l’Union européenne avec la Turquie, levée des visas contre retenue des réfugiés, exaspère les Turcs.
Arrêté en marge de la manif de jeudi, Théo, 15 ans, a été molesté et insulté par des policiers. Il n’a pas pu porter plainte.
Après les bombardements, des familles kurdes ont récupéré leurs proches dans des sacs. Ils auraient été exécutés. (3/3)
Rumeurs d’exécutions, expropriations… Dans les quartiers détruits de Cizre, au Kurdistan, la vie est suspendue. (2/3)
Depuis cet été, 3 000 Kurdes ont été tués par les forces turques. Reportage à Cizre, dans l’angle mort de l’Europe. (1/3)
Les Kurdes célèbrent « Newroz », leur nouvel an. Reportage au Kurdistan turc, sous pression policière et menace d’attentats.
Samedi, une attaque suicide a causé la mort d’au moins quatre personnes dans le centre-ville. En Turquie, le moral plonge.
En convertissant la Turquie au capitalisme, Erdogan s’est assuré le soutien d’une classe moyenne muselée par l’endettement.
Le 8 mars, les femmes turques ont pris les rues d’Istanbul. Un « souffle de liberté » et une folle nuit.
Vendredi, le quotidien « Zaman » a été mis sous tutelle. Journalistes censurés, détenus : en Turquie, Erdogan contrôle les médias.
Tiraillé entre libéralisme et laïcité, le féminisme turc est malmené par la poussée conservatrice.
En Turquie, l’islam progresse dans l’espace public, instrumentalisé par Erdogan, et les mœurs sont sous surveillance.